La "situation coloniale" en France
30 août 2024 05:56, par Luc-Laurent SalvadorJe trouve que cet article "fait le boulot" comme aime à dire Alain Soral. On a un large aperçu, systématique et historique qui tout ce qu’il faut dire... pour qui a des oreilles pour entendre et des yeux pour voir, mais c’est le cas des lecteurs sur ce site.
Ceux qui n’auraient pas une représentation aussi claire des enjeux auraient sans doute trouvé utiles des "sous-titrés" si je puis dire et leur absence est particulièrement sensible dans la conclusion qui n’en est pas une justement parce que l’autrice a eu la sagesse de s’abstenir de venir à ces choses dont on ne peut parler et qu’il faut donc taire.
Qu’on me permette toutefois de suggérer ce que je me serai attendu à voir et que dans son commentaire laudatif Alençon évoque : l’idée d’une destruction des peuples dont on doit nécessairement se demander si elle est intentionnelle ou pas.
D’aucuns nous racontent qu’au-delà du mythe de la "mission civilisatrice" le moteur du fait colonial était seulement l’avidité et la cupidité des capitalistes de l’époque. De sorte que la situation actuelle serait une conséquence inattendue ou inespérée mais, quoi qu’il en soit, non recherchée.
Il est permis d’en douter. Car, ici nous le savons bien, il y a suffisamment de preuves écrites d’un projet de destruction de cet obstacle à la toute-puissance des élites que constituent des peuples forts de leur identité et de leur solidarité. Il ne faut pas s’y tromper, le brassage des populations n’est pas destiné à réaliser un impossible mélange des races-qui-n’existent-pas. Aux USA le "melting pot" a, l’air de rien, mené à la guerre civile qui s’annonce. Le brassage des populations vise leur destruction par la fragmentation en communautés et, à terme, la guerre civile. Autrement dit, nous sommes dans l’eschatologie ! La colonisation et son revers sont au service de fins dernières qu’il importerait de reconnaître et de comprendre.
Cela nous amène à la question posée par Alain Soral : qu’en est-il de la réconciliation ? Quelle solution serait envisageable qui ne viendrait pas au terme d’une guerre civile ?
Ma conviction est qu’elle ne peut pas être laïque. Nous sommes dans un fait religieux et il nous faut donc regarder à la verticale. Les populations chrétiennes et musulmanes sont dans une attente du retour du Christ qui, au lieu d’être parallèle ou juxtaposée pourrait être commune et donc source d’un respect et d’un dialogue mutuels capables de faire dérailler le projet de guerre auquel oeuvrent les colonialistes.