Un juif en colère contre ceux qui croient être le peuple élu
16 août 2024 10:24, par Julien
Si on osait une analogie avec l’idée de l’homme dominateur de la nature, l’idée de peuple élu devrait inciter à quelques nuances.
Quand la Genèse dit que l’homme « domine » la nature, on se place autrement que d’un point de vue opératif. Dieu a donné à l’homme une dignité telle qu’elle le rend responsable du reste de la création et l’empêche ainsi de se comporter en tyran. Il est capable de la comprendre comme le fruit et l’instrument de la création. Il en va de même pour la notion de peuple élu : l’élection n’est pas un encouragement à asservir les autres peuples, mais le signe d’une faveur dont il est écrit nulle part qu’elle est exclusive et qui doit inciter le peuple hébreux à honorer Yahvé et non le veau d’or. C’est le signe de la présence de Dieu et d’un lien indéfectible avec ses commandements. L’aide de Dieu, sa faveur, est donc conditionnelle.
De toute façon, la théologie rejoint souvent le bon sens, le social et le psychique : il s’agit d’être en accord avec ce que Dieu veut de nous.
Israël est par conséquent une offense vivante à Dieu comme aux hommes.