Le livre de Guénon : "La Règne de la quantité" est indiscutablement l’un des livres majeurs si l’on veut saisir l’essence du nomadisme promu via le mythe du "juif errant" dont les prolongations protoplasmiques sont le nomadisme attalien représenté par le bougisme fonctionnel, la connexion en tout lieu, le déracinement comme idéologie d’une supposée liberté d’être de partout et de nulle part.
La pensée rationnelle, nécessaire à un bon équilibre de la pensée individuelle et collective, a engendré un excès sous forme de la segmentation d’à peu près tout. De la même façon, elle a poussé la Science à sa caricature : le scientisme ambiant.
La nouvelle religion Techno a été engendré par cette dérive qui entend expliquer le mystère du Vivant en observant et en divisant jusqu’à la nano particule ce Vivant qui apparait dès lors comme une supposée Grande Machinerie que l’on "pourrait" décomposer puis recomposer (la déconstruction est son enfant monstrueux).
Par effet domino, la société à donc été méthodiquement fragmentée pour forcer l’avénement d’un Nouvel Individu, ni homme ni femme, dont l’esprit n’est envisagé que comme un agencement de circuits imprimés et de composants que les esprits technocrates n’hésitent même plus à comparer à l’IA.
Il n’est effectivement pas hasardeux que la majorité des grands savants-découvreurs soient d’origine européenne judéo-talmusique. L’intrication de plusieurs paramètres a fait émerger ce phénomène assez tôt dans l’avénement de la "modernité" : la géographie, les événements guerriers conquérants, la puissance mythologiques de certaines croyances et la nature profonde de l’homme qui se caractérise par l’action pour sa survie et le renforcement constant de sa puissance. Dans ce combat terrestre, hommes et femmes se sont toujours complété...
L’espoir d’une recomposition de la civilisation ne semble cependant pas (plus ?) envisageable. La phase terminale de notre civilisation est indiscutable si l’on s’en tient aux fameux "5 stades d’effondrement" exposés par Dimitri Orlov dans son livre éponyme.
On pourrait presque considérer la Tradition Primordiale, chère à Guénon, comme le paradis perdu des Temps ante diluviens dont les étranges similitudes archéologiques qui émaillent le monde (docs proposés par Patrice Pouillard et disponibles sur le site BAM : Bâtisseurs de l’Ancien Monde) sont peut-être (?) les restes. Personne ne sait à quoi ressemblera le prochain Grand Cycle...