Qui parle d’Epstein ?
Les Démocrates.
Vous voulez qu’on parle d’Epstein ?
Vraiment ?
Très bien. Ouvrons les portes de ce mausolée poisseux. Mais ce ne sera pas une révélation. Ce ne sera pas une apocalypse. Ce sera un non-événement.
Parce que tout le monde sait.
Parce que tout le monde a vu — les avions, les carnets, les photos, les rires, les tapes dans le dos et les poignées de main moites entre bourreaux et princes.
Et pourtant… rien. Pas un séisme. À peine un soupir dans l’ouragan.
Pourquoi ?
Parce que le peuple a faim. Pas de vérité. De spectacle.
Et le spectacle d’Epstein ? Trop sombre. Trop réel. Pas assez de néons. Pas assez de héros.
On préfère les charlots.
Donnez-leur les clowns du Covid.
Ces médecins de talk-show, ces experts du dimanche, ces oracles de PowerPoint.
Donnez-leur les débats absurdes sur les masques, sur les piqûres, sur les statistiques faussées et les libertés confisquées.
Là, ils peuvent jouer. Là, ils peuvent s’indigner, commenter, partager leurs petites fièvres numériques.
Mais Epstein ?
Non. Trop gluant. Trop dangereux. Ça implique tout le monde. Les bleus, les rouges, les milliardaires, les artistes, les fondations philanthropiques, les ONG, les empires médiatiques…
Un tissu bien trop vaste. Une toile où chacun a posé un doigt, un orteil, sa bite, ou l’ombre d’un sourire.
Alors on le plie. On le range.
On appelle ça un non-événement.