« Les mille terreurs des lois »
29 juillet 22:23, par Rémi B.En filigrane de précédents travaux de Laurent Guyénot complétés par quelques éléments d’histoire plus ancienne, il apparaît que l’ancien testament régit la religion c’est-à-dire peu ou prou le programme politique, de peuples nomades guerriers originaires d’Asie centrale, qui migraient, guerroyaient, pillaient et mettaient en esclavage, appuyant leur suprématie (d’ailleurs devenue idéologie) militaire sur la maîtrise du cheval et de la fonderie ; une ramification de ce mouvement migratoire paléo-historique a engendré l’hégémon grec que paradoxalement on oppose au suprémacisme hébraïque ; et nombre d’invasions dites barbares procèdent du même schéma migratoire agressif orient-occident partout rappelé par l’orientation et la forme en épée (confondue avec la croix) des églises ou cathédrales.
Le christianisme n’est au fond que la continuation du même processus, où l’évangélisation colonisatrice remplace la migration guerrière, auquel on a ajouté le Christ sur la croix dupliqué ad libitum sur les terres conquises, portant le message destiné à terroriser la plèbe : ne fais pas comme lui, ne t’émancipe pas et n’émancipe pas tes frères, sinon tu finiras comme lui ; kif-kif pour l’Islam sans la croix. Rien d’étonnant à ce que ces religions soient le projet politique des dominants parasites, aristocrates ou bourgeois, destiné à conquérir des dominés productifs puis les maintenir en état de servage, explicite comme naguère ou légèrement voilé comme aujourd’hui.
Certes un résumé en quelques mots reste une vue cavalière des choses, à justifier, préciser et amender ; mais tant que l’on refusera ce regard à très grande échelle historique et géographique, sur le tabou d’un christianisme continuation du programme politique vétérotestamentaire — suprémacisme guerrier à tropisme planétarien — lui-même partie intégrante d’un mouvement migratoire originaire du rift est-africain, on restera dans l’incapacité d’apporter un remède à un mal non diagnostiqué ; et par delà l’opposition droite-gauche, seuls quelques héros christiques continueront à protéger les faibles contre les forts (pour autant qu’ils le méritent) tandis que la loi universelle restera : fort avec les faibles, faible avec les forts, écraser les faibles pour faire plaisir aux forts.