tout le monde « chie » dans les églises...
...et même plus :
Le 20 décembre 2013, après sa performance musicale à Notre-Dame de Paris, une de ces Femen s’était également introduite seins nus dans l’église de la Madeleine à Paris, avant de mimer l’avortement de Marie, mère de Jésus, à l’aide de morceaux de foie de veau censés représenter un foetus et d’uriner sur les marches de l’autel face à une dizaine de personnes et d’une chorale en pleine répétition des cantiques de Noël.
Elle portait sur le dos l’inscription "Christmas is cancelled" (Noël est annulé) et sur le ventre "344e salope", en référence au manifeste de 343 femmes appelant à la dépénalisation de l’avortement et à la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse en 1971.
Cette action visait à dénoncer les prises de position de l’Eglise dans le débat sur le droit à l’avortement, alors que des restrictions étaient envisagées en Espagne.
Après une plainte du curé de la paroisse, l’ex-Femen fut condamnée à un mois de prison avec sursis, peine confirmée en appel et en cassation.
Cependant, le 13 octobre 2022, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), bras judiciaire du Conseil de l’Europe a condamné la France pour avoir prononcé une peine de prison avec sursis à son encontre, jugeant qu’elle avait violé l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme relative à la liberté d’expression.
La CEDH « rappelle tout d’abord qu’une peine de prison infligée dans le cadre d’un débat politique ou d’intérêt général n’est compatible avec la liberté d’expression ».
« En l’espèce, l’action de la requérante à laquelle aucun comportement injurieux ou haineux n’a été reproché, avait pour seul objectif de contribuer au débat public sur les droits des femmes », estime-t-elle.
L’État français est par conséquent condamné « à l’unanimité » à verser 9800€ à la militante, dont 7800€ pour les frais de justice et 2000€ de dommage moral.