Ça doit rester public, mais dans les mains libertariennes. Pas celles des fonctionnaires, pas celles des prêtres modernes qui veulent tout centraliser et materner l’homme. Libertarien, ça veut dire libre et responsable, pas assisté ni domestiqué. Aujourd’hui les conservateurs libertariens prennent de la place, ils brassent fort, et tant mieux. Mais il y a aussi les libertariens de gauche, une dérive, une contrefaçon, car le libertarien, au fond, est l’enfant de Samaël : une révolte contre l’ordre figé, une morsure dans la chair des dogmes judéo-chrétiens… mais pas seulement.
La France, ce petit territoire aux grandes ambitions, porte en elle cette tension. Oui, elle est judéo-chrétienne, mais pas que. Elle a mélangé son vin avec d’autres sangs, d’autres cultes, d’autres lumières. Et pourtant, toujours cette obsession : le juif doit être parfait. Sans faute, sans ombre, sans faille. Comme si la moindre erreur de sa part pesait plus lourd que tous les crimes des autres. Explique-moi donc un jour pourquoi cette exigence, ce fardeau imposé.
Parce que, qu’on le veuille ou non, des enculés il y en a partout. Dans toutes les castes, toutes les cultures, toutes les églises et tous les partis. La médiocrité humaine n’a ni frontière ni identité exclusive. C’est universel, et c’est ça le plus ironique : les mêmes qui jugent brandissent leur pureté comme un masque, alors qu’ils pataugent dans la même merde.