(suite)
En 1982, le monde développé rentre en récession.
Le gouvernement Français choisi de mener une politique contra-cyclique de relance contrairement aux autres pays dont l’Allemagne (premier partenaire commercial de la France). Le résultat ne s’est pas fait attendre, le déficit commercial explose et le franc est attaqué "obligeant" la Banque de France et le gouvernement a changer radicalement de politique. C’est le fameux "tournant de la rigueur". Mitterand nomme alors un parfait inconnu, Laurent Fabius, Premier Ministre à la place de Pierre Mauroy. Notez qu’à l’époque, cette "erreur de politique économique" a été mise sur le compte de l’inexpérience, la gauche ayant été trop longtemps écartée des affaires... Il ne s’agissait évidemment en rien d’une erreur mais bien d’une action délibérée destinée à créer le choc nécessaire à la mise en place d’une toute autre politique (cf. La Stratégie du Choc de Noami Klein).
C’est sous le gouvernement Fabius que le "tournant de la rigueur" va se transformer en "tournant néo-libéral" (cf. La France est-elle finie ? de Jean-Pierre Chevènement) avec le début du programme de privatisation (des sociétés précédemment restructurées et redevenues profitables) et de dérégulation financière. En quelques années seulement à partir de 1986, la France va totalement déréglementer et libéraliser son secteur financier (banques, assurances, marchés financiers) pour l’aligner sur les standards Anglo-Saxons. Exit la politique du crédit (acquis du CNR et toujours en vigueur sous VGE), les taux d’intérêts seront maintenant négociés librement sur les marchés (avec les conséquences que l’on sait).
Cette politique néo-libérale été poursuivie avec constance par tous les gouvernements de droite et de gauche qui se sont succédés depuis.
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N’en déplaise à Monsieur Le Pors, le cochon est dans le mais depuis bien plus longtemps qu’il ne veut bien le dire ;)