« Un mal qui répand la terreur », la psychanalyse infantile !
22 janvier 2012 13:21, par Leader priceA Laurent.
Mon approche de la psychanalyse est celle de l’Association lacanienne internationale. Cf. des gens comme Charles Melman, Jean-Pierre Lebrun, Dany-Robert Dufour, Marilia Amorim, etc., lesquels rejoignent sur l’essentiel les diagnostics que font Jean-Claude Michéa ou Alain Soral en sociologie et psychologie sociale. La psychanalyse n’étant pas une idéologie mais une science humaine, elle est falsifiable et peut se corriger au fil du temps. Notamment, elle peut changer de finalité, dans la mesure où les pathologies mentales changent en fonction des époques et des lieux. A l’époque de Freud, les névroses les plus courantes en Europe résultaient d’un excès de surmoi. Il fallait trouver l’équilibre du « moi », synthèse du ça et du surmoi. Aujourd’hui, à notre époque laxiste de transgression banalisée des interdits, les gens souffrent au contraire d’un déficit de surmoi, autrement dit d’un déficit de transcendance et d’autorité symbolique, déficit de valeurs, de sens et de structure, ce qui induit un déchaînement du ça : consommation, spectacle, règne des images, des instincts, des émotions, de l’argent… De là toutes les pathologies « borderlines » : sociopathie, psychopathie, addictions, syndrome d’Asperger, perversions diverses, etc. L’intérêt de la psychanalyse est qu’on essaie d’arranger les choses sans « camisole chimique », sans les labos pharmaceutiques, donc plutôt par la parole, la pensée, la symbolisation et la sublimation, de manière naturelle, pourrait-on dire. Le psy n’a cependant pas un rôle trop directif, on n’est pas dans une secte mais dans une thérapie, il est donc au service du patient, pour l’aider à trouver (ou retrouver) une structure, un surmoi, une transcendance, bref un système de valeurs, qui peut parfaitement être une religion. La psychanalyse peut convenir aujourd’hui aux gens que le libéralisme libertaire a détruits, pour les aider à se reconstruire un moi rééquilibré, mais par réinjection d’un surmoi que le patient se révèle à lui-même et qui peut être un « retour » à sa religion d’origine, par exemple.
Bref, il ne faut pas se tromper d’ennemi, même s’il y a de très mauvais psys et des escrocs, il faut l’avouer.