Synthèse du mouvement révolutionnaire mondial
9 février 2012 17:45, par Pro paye@ Sinbad
C’est seulement, je crois, que je suis un peu lassé de toute cette industrie de la (fausse) subversion.
Tu devrais, peut-être, prendre tes distances avec cette industrie pour t’intéresser plus à l’artisanat de la (vrai) subversion.
Sinon, ne trouves-tu pas beaucoup plus lassant l’apathie de la (vrai) soumission ?
Il n’y a qu’une seule chose de subversif dans ce monde (qui pourrait être merveilleux), et c’est le don et le partage.
Il y a quelques semaines, j’ai reçu dans ma boite à lettres un prospectus de sensibilisation concernant des enfants qui risquaient de mourir de faim quelques part dans le monde.
Dans ce prospectus, on me demandait si je voulais bien participer financièrement à une aide pour ces pauvres bambins (avec des allures de bébés mannequins quand même).
Et ce prospectus philantropique m’avait été envoyé par…..une banque !
Le don et le partage, sans la connaissance, n’ont rien de subversif.
Personnellement, j’admire les quelques auteurs qui rendent leur manuscrits disponibles gratuitement via Internet et je me fais un plaisir de les encourager monétairement lorsque je le peux et lorsque l’ouvrage en vaut la peine. N’est-ce pas une chose toute naturelle que les bonnes idées circulent !
Si tu encourages monétairement un auteur c’est que tu considères qu’il en a besoin.
Comment je leur suggère de fonctionner ?
Et bien comme tout le monde, en s’occupant d’abord à un travail honnête, lequel aura l’avantage non négligeable de ne pas leur faire perdre contact avec la réalité des travailleurs et de la classe qu’ils prétendent défendre ; puis en consacrant leur temps libre à cette activité passionnante et généreuse qu’est la réflexion et la "contemplation" active.
Le travail d’aujourd’hui n’a pas grand chose d’honnête.
C’est l’effort des pauvres pour que le riche devienne plus riche.
Il serait fort paradoxal pour le (vrai) dissident de rejoindre "tout le monde" dans son travail abrutissant d’asservissement alors que celui-ci cherche justement à le libérer.
On ne libère pas un prisonnier en s’enfermant avec lui.
On ne se consacre pas autant à cette activité passionnante et généreuse qu’est la réflexion en s’ enfermant avec lui.