Internet ou le stratagème des chaînes
19 février 2012 00:51, par MaxCAllez, petite tranche de vie, de ma vie :
Un dimanche matin de 1984, par hasard si tant est qu’il existe, mon père m’a proposé qu’on s’arrête au club informatique du village qui était en train de naitre dans un logement de fonction d’une école. Ambience très chaleureuse, je suis rentré en transe lorsque j’ai assisté à l’écriture d’un bout de code sur Oric Atmos (http://fr.wikipedia.org/wiki/Oric_Atmos) d’une 50ène de lignes qui avait pour résultat de tracer un simple cercle point par point en environ 3 minutes et en monochrome.
Incroyable. Je tape quelque chose, et quelque chose apparait à l’écran. Pour les plus jeunes, vous ne pouvez même pas imaginer le sentiment que ça a pu me procurer. L’histoire était lancée, la suite : Amstrad CPC 464 à cassette en monochrome (écran vert), Amstrad CPC 6128 à lecteur de disquette ! une révolution. Un Amiga 500, ainsi de suite jusqu’au PC et maintenant les tablettes (pour des raisons professionnelles, sinon c’est pas ma came)
Pour les connaisseurs, je connaissais l’architecture technique complète de mon Amstrad, je savais écrire du code assembler Z80 directement en hexadécimal, ce qui est définitivement impossible de nos jours de part les architectures modulaires. La grande époque des fanzines papier et disquette échangées par la poste, des demoparties à droite et à gauche, à trimbaler les moniteurs dans le train et des 3 jours sans dormir ou si peu. Il m’arrivait de faire des dizaines de kilomètres à pieds pour aller chez des copains pour aller faire des sessions de programmation. Mais je n’ai jamais été 100% geek pour autant, plutôt l’inverse même avec un groupe de rock.
En 1993, la boite dans laquelle je bossais à pris un modem et j’ai commencé à me mettre à Internet. J’ai rapidement pris une connexion RTC chez moi, puis l’ADSL quand c’est sorti. J’ai vu la mutation s’opérer vers 2001 (après l’explosion de la bulle Internet) et globalement toutes les pages persos disparaitre. Je finis par me demander si tout ça n’étais prévu pour mieux imposer les réseaux sociaux post-2001.
En tout cas, Internet m’a permis d’apprendre des millions de choses. De pouvoir accéder à tous les sites des grands télescopes et contempler le ciel par procuration. De commander des transcriptions de musiques (songbook) au Japon par eBay que je ne trouverais jamais ici (limités à la vente au Japon). De découvrir Alain Soral :)
Bref, Internet c’est quand même un outil formidable.