Vladimir Poutine veut investir 780 milliards $ pour réarmer la Russie
21 février 2012 14:30, par chibani84La Russie de retour. Un retour qui va compter. La modernisation évoquée est en cours depuis le début du mandat de Medvedev. Les priorités fixées à l’époque ont été toutes atteintes. A ce jour, la défense aérienne, le maillage radar, les forces spéciales et aéroportées sont opérationnelles. La Géorgie s’en est aperçue à ses dépens. Les priorités actuelles portent sur les forces nucléaires et les forces terrestres.. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans l’art opératif qu’ils sont les seuls à maîtriser. Fidèle à leurs principes militaires, ils sont passés de la guerre défensive à la redécouverte de l’art opératif. Cette expérience et ces concepts ont été mis en œuvre au Liban dans la victoire du Hezbollah. L’efficacité du système de reconnaissance et des armes de haute précision à la base de la stratégie occidentale et qu’utilise criminellement Israël n’est pas un élément suffisant pour gagner. La destruction des ponts et des routes et l’assassinat de civils n’ont pas apporté la victoire à l’armée israélienne. On s’en était aperçu aussi en Irak en 2003. Militairement parlant, les milices du Hezbollah se sont montrées à la hauteur. La valeur militaire avait toujours été un problème pour les armées arabes. L’Empire sait à présent que des forces au sein du monde arabe acquièrent puissance et expérience et que même les pays industrialisés et leurs armées vont devoir compter avec elles. D’où les trahisons récentes du Qatar et des monarchies pétrolières qui craignent à juste titre cette puissance montante.
Les priorités immédiates de modernisation remplies, le débat doctrinal est intense en Russie. Ce débat est la véritable clé de l’adaptation pleine et entière des forces armées russes aux conflits futurs. Étant donné la très grande qualité des débats doctrinaux soviétiques et l’importance des avancées conceptuelles qui en sont sorties, ce processus devra être suivi avec attention. Car c’est dans ce domaine, plus que dans le développement de matériels concurrents, que se situe la véritable autonomie stratégique par rapport à l’imposition d’un modèle américain dominant qui n’a depuis la guerre froide été l’objet d’aucune comparaison ou critiques malgré l’accumulation des défaites.