S’opposer à la politique de la canonière
25 février 2012 11:33, par chibani84L’hostilité occidentale envers l’Iran a provoqué une réaction chinoise de poids. Le major général Zhaozhong vient d’affirmer que « La Chine n’hésiterait pas à protéger l’Iran même si cela doit déclencher une troisième guerre mondiale ». L’ambassadeur chinois à l’ONU a prévenu le directeur de l’AIEA, de ne pas fabriquer de preuve sans fondement afin de justifier une attaque sur l’Iran. Message reçu. Epidémie de gastro dans les chancelleries occidentales. Entre deux WC, l’AIEA vient d’arrêter ses discussions accusant l’Iran de programme nucléaire militaire. Le problème change alors de nature puisqu’il ne s’agit plus de discuter de programme nucléaire mais de l’attaque occidentale contre l’Iran.
Il faut alors examiner les données de l’hypothèse d’une attaque contre l’Iran. Celle-ci se mènerait par voie aérienne, les appareils devraient bombarder des objectifs situés à 332 kilomètres à l’intérieur du territoire iranien. Le manque d’avions ravitailleurs les oblige à passer par l’Arabie Saoudite, par l’Irak ou par la Jordanie. Les Israéliens peuvent réussir en théorie, mais le risque d’échec est très élevé. S’ils décident d’attaquer le site de Natanz, ils devront causer des dégâts suffisamment importants dès la première attaque sans pouvoir frapper les autres installations. Malgré leur fanfaronnade, les sionistes demandent implicitement aux États-Unis de prendre la relève. Car une fois que les appareils israéliens seront rentrés, l’Iran réparera les dégâts et accélérera son programme nucléaire cette fois ci militaire. Israël part donc du principe que les États-Unis devront reprendre le flambeau et se lancer dans une guerre à long terme avec l’Iran. La suite ne sera plus le problème d’Israël, le programme iranien en partie détruit, Israël restera en toute impunité le seul à détenir 200 ogives nucléaires dans la région et pourra faire enterrer définitivement la cause du peuple palestinien.
Le veto sino-russe dans l’histoire récente de l’Empire signifie donc un double coup d’arrêt à l’hégémonie américaine et à celle de ses vassaux. Refroidis par l’affaire libyenne et la complicité de Ban Ki Moon, les Russes et les Chinois ont sifflé la fin de la partie. Ou plutôt, le début du match retour – pas pour les Arabes, il ne faut pas être naïf à ce point —, mais pour leur survie. Comme à l’approche de la Deuxième Guerre mondiale, tout le monde s’arme ou se réarme… Les grands préparatifs en cours mèneront inexorablement à la prochaine.