Piero San Giorgio prévoit l’effondrement économique d’ici 10 ans
7 mars 2012 00:38, par goy prideA titre personnel je ne pense pas que le chaos proviendra de l’épuisement des réserves énergétiques dans la mesure que ceci se fait de manière progressive laissant ainsi le temps à la société de se réajuster. Ce n’est pas comme si du jour au lendemain on se retrouvait avec plus une goutte de pétrole. La baisse de production est progressive et partiellement temporisée par la découverte et l’exploitation de nouveaux gisements. Je pense plutôt à une catastrophe consécutive à la rupture brutale des flux d’approvisionnement suite à des conflits majeurs entre les grandes puissances. Par exemple un conflit ouvert avec seulement l’Iran pourrait en soi avoir des répercussions massives sur le prix du pétrole. On pourrait passer à 5 euros le litre à la pompe et par effet de dominos tous les produits, allant de l’alimentaire au vestimentaire, verrait ses prix doubler, tripler, quintupler...si nous étendons le conflit à des acteurs majeurs comme la Russie, la Chine, l’Inde, l’Amérique du Sud...nous assisterions là à une paralysie totale des économies occidentales. Ironiquement, dans ce cas de figure, se seront les pays aux infrastructures économiques les plus arriérés qui s’en sortiront le mieux. Par exemple un pays comme la Roumanie où l’agriculture paysanne vivrière de petite échelle existe encore, où l’on peut encore voir des gens se déplacer dans des chariots tirés par des chevaux seront beaucoup plus aptes à se passer du pétrole. Cultiver quelques hectares et livrer sa production dans un rayon de 100 km sans pétrole est faisable avec la traction animale. En revanche cultiver 500 hectares et livrer la production à 200, 300, 1000 km de distance...est impossible. Certains diront qu’il suffira de diviser les propriété en petites exploitations polyvalentes...le problème qu’une telle mutation ne peut pas se faire du jour au lendemain ! Expliquez-moi comment va-t-on en l’espace de quelques mois trouver 5 millions de paysans supplémentaires ? Comment va-t-on convertir les milliers d’hectares de terre consacrés à la monoculture en petites exploitations vivrières de production intensives ? Où va-t-on trouver les millions de boeufs et chevaux nécessaires ?
Le modernisme et le soi-disant libéralisme en ayant détruit l’autonomie des individus et des communauté locales ont signé notre arrêt de mort dès lors qu’un maillon de la chaîne cède pour une raison ou une autre. Notre résilience est de l’ordre de zéro en cas de rupture des approvisionnements d’hydrocarbures.