Ne pas désigner de bouc-émissaire, mais agir sur son propre comportement pour abandonner les gestes qui polluent, telle est la vision de Pierre Rabhi. Si on attend que 7 milliards de personnes décident ensemble que de consommer du pétrole, des terres rares, et de l’uranium pour jouer à la Playstation et discuter sur Facebook, c’est absurde, alors on peut attendre longtemps. Si dans le passé, les gens ne faisaient pas ce genre de chose, ce n’est pas parce qu’ils se les interdisaient, c’est parce que ce n’était pas possible de les faire. Il faut donc agir par le haut, désigner des boucs-émissaires (l’électricité, l’essence, la société de consommation, le capitalisme, ce qu’on veut), et s’en débarrasser, plutôt que de tout mettre à disposition de la population et de lui dire que ce serait bien qu’elle ne s’en serve pas. Au alors, si on veut essayer cette solution, il faut définir une date limite à laquelle on constate son échec. On peut décider que si au bout de 30 ans, ou 50 ans, il n’a pas été possible d’obtenir 7 milliards d’humains responsables, alors on essaie une autre solution, plutôt que de dégrader l’environnement encore et encore jusqu’à ce qu’il soit trop tard.