La mort du directeur de Sciences Po reste inexpliquée
05/04/12 07:31
La mort du directeur de Sciences Po Richard Descoings restait inexpliquée mercredi, l’autopsie de son corps à New York n’ayant pas permis de parvenir à un résultat concluant.
"Nous avons fait une autopsie aujourd’hui, mais elle n’est pas concluante, et nous devons faire d’autres tests toxicologiques et de tissus", a précisé à l’AFP une porte-parole, Ellen Borakove, en indiquant que les résultats de ces examens ne seraient pas connus avant "dix ou quinze jours".
M. Descoings, 53 ans, qui se trouvait à New York pour participer à une conférence, a été découvert mort, mardi après-midi, sur le lit de sa chambre d’hôtel de Manhattan.
"L’enquête se poursuit", a déclaré un porte-parole de la police de New York.
Cette mort a suscité une vive émotion en France, dans la classe politique et Le Monde éducatif, nombre de personnalités saluant un "visionnaire", "infatigable et passionné" ayant donné une "impulsion remarquable" à son école durant ses 16 ans à la tête de Sciences Po Paris.
La femme de Richard Descoings, Nadia Descoings, ses frères et son fils Etienne sont arrivés mercredi matin à New York.
Ils y resteront jusqu’au rapatriement du corps, les prélèvements étant terminés, a précisé à l’AFP le directeur-adjoint de Sciences Po chargé de l’international, Francis Verillaud, après avoir passé la journée avec eux.
Le commissaire adjoint et porte-parole de la police Paul Browne a déclaré que les enquêteurs n’avaient pas de "preuve d’acte criminel". Le désordre constaté dans la chambre de M. Descoings était dû au personnel médical qui a cherché à le ranimer. Il n’était "pas dû à une lutte", avait-il affirmé dès mardi soir, ajoutant que le corps ne portait "pas de signe de traumatisme".
La police a cependant souligné que l’ordinateur et le téléphone de M. Descoings avaient été retrouvés quatre étages plus bas, apparemment jetés par la fenêtre de sa chambre au septième étage.
Après avoir évoqué "la possibilité que d’autres personnes se soient trouvées dans la chambre à un moment donné", M. Browne s’était ensuite refusé à tout commentaire.
Le New York Post, citant des sources policières, a évoqué la visite de "deux hommes", et la présence de bouteilles d’alcool vides et d’anti-dépresseurs dans la chambre.
En déplacement à Montréal, Guillaume Pepy, patron de la SNCF et ami très proche de M. Descoings, a été appelé dès mard