Les Syriens ont gagné la première bataille, en évitant opiniâtrement la reproduction criminelle des scénarios irakien et libyen. D’aucuns ont peut-être mal saisi le jeu qui s’est déroulé sous nos yeux et se sont laissés mystifier par les médias tendancieux. Ils sont sincères et croient bien faire… Revoyons la scène au cours des huit derniers mois.
Les médiamenteurs avaient clairement un compte à régler avec le Pt Al Assad et donnaient libre cours aux propos haineux les plus extrêmes. Les comploteurs-criminels de tout acabit, les renégats qui voulaient assassiner leur propre pays se sont bien défoulés. Il est manifeste qu’il y avait, en Occident et dans les pétromonarchies, une prédisposition générale pour le lynchage du régime syrien.
On a menti à propos de Bachar Al Assad (« le tyran de Damas »), comme on l’a fait à propos de Saddam Hussein, comme on le fait à propos d’Hugo Chavez (« le despote »), d’Ahmadinejad (« le terrible dictateur ») et de Nasrallah (« le terroriste soutenu par l’Iran »). Et les médias, par réflexe conditionné, ont marché tête baissée. Le sang coule au Bahrein, mais motus et bouche cousue : il est question seulement de la Syrie. Le nec plus ultra de la perfidie, c’est lorsque la chaîne du petit Qatar s’est mise, dans ses studios, à FABRIQUER des scènes de révoltes et de massacres. Plus l’artifice, le mensonge, l’hypocrisie sont gros, plus ils sont gobés d’une traite par l’opinion mondiale. Le monde est maintenu sous anesthésie.
L’essentiel est ceci : dans le tumulte et l’acharnement des médias aux ordres, on a fini par oublier le drame en Palestine occupée. C’est l’entité sioniste, bien sûr, qui tire le plus grand profit de cette diversion programmée. Derrière l’écran de fumée, le processus de destruction des maisons palestiniennes s’est poursuivi à vive allure. La guerre la plus sordide est celle que subissent les Palestiniens, à l’écart (et à l’insu) des médias. C’est là la direction qu’il faut regarder, le point sur lequel il faut se focaliser.
Il n’y a pas de fatalité. Les gens ne sont pas des otages des médias complices ; ils ne sont pas tenus de gober tout rond tous les mensonges funestes (comme hier en Libye). En face, il y a nombre de sites d’INFORMATION ALTERNATIVE, des « alter-journalistes » dynamiques et compétents. Ils ne demandent qu’à être lus.