La Turquie, base arrière pour les rebelles syriens
19 avril 2012 11:02, par aaaRien d’étonnant.
Il y a un impérialisme turc néo-ottoman, une sorte de néo-colonialisme, un nationalisme impérialiste, qui a succédé au simple nationalisme irrédentiste des kémalistes.
Ce néo-impérialisme a été pensé par le ministre des affaires étrangères turc Davutoglu dans son livre "profondeur stratégique".
Dans les Balkans et dans le monde arabe il se traduit par de grands efforts des turcs pour financer des "actions culturelles" visant à faire apparaître comme turc tout ce que les peuples de l’empire ottoman ont pu créer au cours de l’histoire de l’empire (alors que c’est au contraire l’empire qui s’est nourri de ses peuples culturellement et démographiquement).
Je pense qu’e&r doit prendre en compte le fait qu’à côté du grand impérialisme de l’Empire, il a des petits impérialismes locaux qui se nourrissent de leur propre logique et qui, selon leurs intérêts, collaborent ou ignorent l’Empire. Le cas turc en est un parfait exemple : pro-américain quand ça les arrange, anti-américains quand il ne faut pas heurter les pays arabes dont l’alliance est convoitée, refusant une "Europe club chrétien" pour entrer dans l’union, mais participant à l’organisation de la coopération islamique en tant que pays musulman.
Ca s’appelle manger à tous les rateliers et il n’y a que les naifs européens ou arabes pour ne pas le voir.