Alain Soral sur le 300e anniversaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau
2 juillet 2012 18:31, par D. KadaLes « penseurs » de la trempe de Rousseau sont, à la lumière de l’enseignement de « l’intellectualité musulmane et traditionnelle en générale », des éléments conscients ou inconscients, c’est selon, du désordre de cette fin de Cycle.
La majorité des peuples qui habitent dans les pays démocratiques ainsi que ceux qui vivent une parodie de la démocratie (les pays obnubilés par le modèle occidental), est, à des degrés de ferveur nuancée, sous l’emprise d’une dictature enrobée, délicieuse pour les uns, amère pour les autres. Sournoise dans tous les cas.
Le Monde s’est solidifié autour de l’idée démocratique et laïque, et ce en dépit de quelques semblants religieux ça et là, et s’est coupé irrémédiablement de l’idée spirituelle ou de la Tradition primordiale. L’Occident laïc, et ce, dès la Renaissance, a entamé un travail de longue haleine celui d’extirper Dieu du cœur des hommes, de rendre illicite tout ce qui est licite du point de vue Divin et inversement. De mettre l’Homme, affranchi de Dieu, la cause et la finalité première. De là naquirent et se développèrent des systèmes de pouvoir nouveaux ainsi que l’idée de « l’Etat Nation » inédite jusque-là dans l’Histoire connue de l’Humanité, pour aboutir, dans un processus époustouflant de par sa célérité, à l’Hégémonie de l’idée démocratique (constitutions, institutions, lois) d’inspiration fondamentalement laïc.
Le Monde, foncièrement occidental et laïc, va à vau-l’eau. Sa fin est imminente.
« Au début d’un cycle, la liberté existe. Il n’y a pas encore d’histoire, donc pas de destin pour enchainer les hommes ; c’est l’âge d’or. Mais dès qu’un premier acte a rompu l’équilibre primordial, aussitôt se déclenche une série de répercussions rythmiques, qui va s’amplifiant d’âge en âge au fur et mesure et à mesure que de nouveaux actes provoquent de nouvelles réactions et que s’accumulent sans répit les coutumes et les routines, les règlements et les lois, les rancunes et les haines ; et les chaines du Destin entravent toujours plus étroitement la marche de l’humanité. A la fin du cycle, il n’y a plus que tyrannie et servitude, la liberté n’existe plus. » Gaston Georgel
L’idée selon laquelle l’homme moderne est plus évolué et donc plus libre, depuis la Révolution Française à nos jours, que ces prédécesseurs obscurantistes - car non affranchis des chaines de la « religion » et des contraintes de la supposée transcendance, - me fait sourire. C’est pour cela que l’Elite de ce monde, coupé radicalement de toute autorité spirituelle, d’Obama à Hollande en passant par le président du Bangladesh j’imagine, tous s’agglutinent hypocritement ou innocemment autour de l’illusion qui veut que les peuples, librement, choisissent leurs élus, il n’en demeure pas moins que c’est l’ultime Leurre « Satanico-Laïc » de cette fin d’un Monde.
Le Pire DK