Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...
10 juillet 2012 13:35, par OALBonjour Marion,
le constat que vous faîtes sur l’inaptitude de gens censément intelligent à raisonner, à contre-argumenter est de plus en plus flagrant. Dès que l’on touche à un tabou, plus de réflexion possible, plus de discussion non plus. Les Lumières sont un tabou, la seconde guerre mondiale n’en parlons pas ! Ou plutôt si.
J’ai pu lire une correspondance entre Vincent Reynouard et un gaulliste. Que l’on apprécie ou pas Reynouard, force est de constater qu’il source toutes ses allégations (par exemple sur le plan de la légalité du régime de Vichy au regard du droit français et du droit international). Mais systématiquement la réponse des gens "intelligents" est de disqualifier le discours en raison de la manière dont l’interlocuteur est perçu sans jamais accepter de raisonner à partir de faits.
Dans un autre dossier, au sujet d’Oradour, Reynouard liste les différentes impossibilités physiques et matérielles que suppose le récit de la seule échappée de l’église. Pour mémoire :
1 - La rescapée ne pouvait pas atteindre le vitrail par lequel elle dit être sorti
2 - en admettant que lors de cette situation exceptionnelle la rescapée ait eu la force surhumaine d’atteindre le vitrail (brisé partiellement) elle aurait dû forcément se couper mais aucune des lésions qu’elle pouvait porter n’étaient des coupures
3 - en admettant que la rescapée échappe au vitrail tranchant (pourquoi pas) elle devait ensuite faire un bond de 3 mètres avec réception sur un terrain en pente assez forte et surtout qui donnait sur une rue à a peine quelques mètres plus loin. En admettant qu’elle ne se rompe pas le cou ou une jambe, il était bien difficile pour la fuyarde de stopper sa chute pile au bon endroit
A ces 3 arguments personne ne répond. Ou alors par la la bande en rappelant qu’un énorme buisson était au bas de l’église et à stoppé la chute de la rescapée. Seul petit problème : il n’y a jamais eu de buisson à cet endroit (photos de l’année du drame à l’appui) et, du reste, jamais la rescapée n’avait évoqué ce buisson dans ses témoignages.
Et bien entendu l’argument ultime est de dire que des gens sont morts et que c’est lamentable de nier ça et la souffrance des survivants. Alors que sur Oradour la thèse de Reynouard n’est pas de dire qu’il ne s’est rien passé mais que l’église à explosé du fait des munitions qui y étaient cachées par la Résistance.
Bref, lire le travail de quelqu’un pour le contredire ne se pratique plus guère de nos jours.