Le cinéma russe contemporain comme instrument de reconstruction nationale
10 juillet 2012 01:37, par Matrix le gauloisDu moment que l’on ne parle pas de l’éléphant vert...
Sinon le film Barbarian (remake du Taras Bulba avec Yul Briner & Tony Curtis) n’était pas trop mal dans la reconstitution...mais je ne sais pas : il y a toujours des petits défauts d’une part (certains défauts dans le jeu d’acteur, la musique midi) et il manque toujours ce petit quelque chose que le cinéma américain avait et que le cinéma russe n’a toujours pas...je ne saurai dire quoi. La fraîcheur peut-être, le charisme...je ne sais pas.
L’idéal serait, selon moi, un cinéma français décomplexé un peu comme celui des russes :
un film à la pirate des Caraïbes sur le capitaine Surcouffe,
un film façon Braveheart sur Duguesclin,
un soldat Ryan en 1940 qui se déroulerait à Stonne (une des quelques victoires françaises de 1940) ou sur le front Italien.
un The patriot qui se déroulerait pendant les guerres de la révolution
un film de SF adapté des auteurs français talentueux comme Brussolo ou Jimmy Guieux (et tant pis si ce sont des collabo du système...pour moi voir des français donner le meilleurs d’eux-même à l’écran me va très bien)
l’adaptation en film façon blade runner/existenz/terminator de l’eurocalypse du collectif de michel drac...
En fait peut-être qu’au delà d’un cinéma russe ou d’un cinéma français décomplexé, l’avenir du contre-hollywood résiderait plus dans le financement de films étrangers non-hollywoodiens par un studio sponsorié par les ennemis de l’empire (Moscou, Pekin) :
des films prenant en compte tous les aspects de la réalité qui ne sont pas évoqués dans le ciné américain (et vice-versa) sans pour autant verser dans un chauvinisme que l’on peut trouver sympathique mais qui ne plaira pas forcément au grand public (je n’ai jamais pu piffer la vallée des loups : un film qui dit une chose (les américains en irak sont des monstres) et qui est sponsorisé par un gouvernement turc qui fait l’exact opposé ("Guerre à la Syrie !")).