Inquisitio : la propagande anticléricale au secours de vos vacances !
18 juillet 2012 14:57, par Pierrot59Bonjour à tous
Je remets quelques instants cette série « Inquisitio » au centre de la discussion. J’avoue n’avoir pas regardé plus de 5min cette lamentable fiction qui se veut historique.
Je ne vais pas ici écrire un livre, je voudrais seulement, et ce en quelques lignes, mettre les choses au clair.
L’histoire de l’inquisition fut écrite en partie par des historiens protestants, calvinistes pour être précis. Ces historiens avaient tout intérêt à ternir l’image des Papes, du clergé, bref… de l’Eglise catholique. Oui, il faut le savoir, en cette époque, la vérité historique et la transparence, passaient après l’intérêt pour un grand nombre.
Depuis quelques décennies, des historiens sérieux (je pense notamment à Jean-Pierre Dedieu, Laurent Albaret, ou Bartolomé Benassar) se penchent sur l’histoire – la vraie – de l’inquisition. Ces historiens se sont rendu compte que son histoire était quelque peu inexacte : l’inquisition espagnole a fait moins de victimes, par exemple, que n’en a fait le fameux François 1er, ici, en France, que l’on tend à nous faire passer pour un homme moderne en son temps, s’avouant au final être vicieux et sanguinaire.
OUI, les inquisiteurs ont brûlé des hérétiques. Oui, les inquisiteurs ont torturé. Mais sachez que ces méthodes était celles employées n’importe où en cette période, et non pas seulement sous le joug de l’inquisition catholiques. Les juridictions diverses avaient recourt à la torture pour obtenir des aveux, que ce soit en France sous François 1er, en Espagne pendant l’Inquisition, ou en Angleterre sous Henri VIII.
Cependant, contrairement à François 1er dont on rapporte qu’il aimait les buchers bien garnis (15 personnes d’une traite, après un jugement rapide et donc bâclé) afin d’en faire un feu de joie, les inquisiteurs avaient recourt à des jugements plus longs, plus « sérieux ». L’hérétique était, aux yeux du clergé, dans le meilleur des cas, perdu dans sa foi, égaré, détourné de Dieu. Une échelle de condamnations diverses était instaurée. Tous ne finissaient pas au bucher.
Pour les moins chanceux, ceux que l’Eglise considérait comme possédés, habités par des esprits démoniaques (les sorcières par exemple), les inquisiteurs avaient recourt à la purification par le feu, seul moyen selon eux de purifier l’âme et de la libérer de ses démons afin qu’elle puisse atteindre le purgatoire, et accéder un jour au Paradis.