Les résistants ne sont plus à Londres
4 août 2012 01:57, par RobespierrePour tout dire, je n’ai cure que le porteur de drapeau soit blanc, noir ou grisâtre. Toutes les nuances me conviennent, et le fameux « nos ancêtres les Gaulois » je ne l’ai jamais rencontré dans un manuel d’histoire de la IIIe République type « Malet Isaac ». Oui, Isaac était israélite, et après ? L’affaire est réglée, en ce qui me concerne, depuis la Révolution. Pour citer Robespierre : « Il ne peut jamais être politique, quoi qu’on dise, de condamner à l’avilissement et à l’oppression une multitude d’hommes qui vivent au milieu de nous. » Cela suppose qu’il n’est pas acceptable que des corps constitués autour d’une conception raciste de l’individu, tels que le CRIF et autres ligues de vertu, se permettent de s’interposer entre les citoyens et l’État.
Par contre la destruction systématique des identités nationales, de l’idée même de la fierté de poursuivre l’Histoire - lorsque l’on se donne la chance de l’apprendre encore - de la vieille nation française par l’acquisition de sa culture, m’irrite au plus haut point. Les citoyens du monde ont d’ailleurs une divertissante tendance à ne jamais vivre leur cosmopolitisme que dans des pays ou le P.I.B. par habitant atteint un certain niveau. On retrouve toujours les mêmes incultes crasseux tenant ce genre de discours. Ces paresseux substituent le sentimentalisme à l’étude pour dissimuler leurs lacunes.
La même démarche se réitère sempiternellement chez eux. Puisqu’il est difficile d’engranger des connaissances, de lire, de s’éduquer, de comparer, d’élargir toujours plus ce qu’humain veut dire, ils substituent à l’analyse critique des idées leur histoire personnelle. Une historiette, une épopette, se construit désormais à partir d’une giclée de foutre. Pépé était résistant, déporté, esclave ou ouvrier, et les voilà estimant qu’ils ont voix au chapitre parce qu’ils ont des « origines ». Pauvres buses ! tout a une origine. Ne vous en déplaise ainsi qu’à Bourdieu, la culture se mérite, elle ne s’hérite pas. Et toutes les opinions ne se valent pas car il y en a qui sont mieux informées que d’autres.
Ce que souhaite le grand raout olympique, c’est vendre de la marchandise - la « vieille ennemie » de Debord - aux blancs aussi bien qu’aux nègres. Hier les prolétaires avaient encore les moyens de se cultiver. Mais l’éducation populaire s’est révélée dangereuse. Demain, anesthésiés à coup de feux d’artifice, ils iront acheter. Adidas, Nike et autres « chronographes » de luxe reprennent la main pour le reste des jeux.