L’affaire Damiens : une affaire de moeurs
19 août 2012 17:50, par GodetMadame Sigaut,
tout d’abord merci pour votre formidable travail d’honnêté et de dé-tricotage historique.
J’ai une question à vous poser concernant la torture ou question.
Vous dites que la torture n’était pas pratiquée avant la condamnation, bien que les accusés soient rudement châties ( cf damiens).
Je suis entrain de lire La révolution Française de Albert Soboul, et il stipule à la page 123 : " Une ordonnance criminelle supprimait la question préalable, c’est à dire les tortures qui précédaient l’exécution des criminelles ( la question préparatoire qui accompagnait l’instruction, l’avait été en 1780) "
Dans l’encyclopédia Universalis j’ai trouvé cette définition : QUESTION PRÉPARATOIRE & QUESTION PRÉALABLE
"La torture ou question était sous l’Ancien Régime un moyen d’instruction couramment utilisé, même si l’ordonnance criminelle de 1670 en limitait l’usage aux cas les plus graves. La question préparatoire était appliquée à l’accusé afin d’obtenir de lui des aveux. Précédant l’exécution, la question préalable était appliquée au condamné afin qu’il révélât le nom de ses complices. Si la question préparatoire différait de la question préalable par sa moindre intensité, les modalités proprement dites de la question n’étaient pas réglementées. Aussi, suivant les provinces et les époques, connut-on le chevalet, les osselets, l’estrapade, la question par le feu. À Paris, la question était administrée par l’eau ou, surtout, par les fameux « brodequins ». Les aveux obtenus par la question devaient, pour faire foi, être librement confirmés et renouvelés."
L’affaire Damiens étant antérieur a cette fameuse ordonnance de 1780, je voulais savoir à quoi correspond , selon votre point de vue, cette notion de question préparatoire ?
Cordialement.