Lettre d’un nationaliste breton à Alain Soral
22 août 2012 17:22, par VFLE_49@ D.Neveu
Continuez à rester sur votre ligne délirante si cela vous chante, je n’ai pas envie de perdre mon temps à vous démontrer en quoi votre vision d’une Bretagne « indépendante ou fortement autonome » du IXe siècle jusqu’à 1789 tient davantage du fantasme (c’est peu dire !) que d’une quelconque réalité historique… Cela ne servirait à rien…
@ jean
Contrairement à ce que vous prétendez, la période particulièrement prospère que connut la Bretagne s’échelonna entre la fin du premier tiers du XVIe siècle (pas au XVe siècle), jusqu’à grosso modo la guerre de la Ligue d’Augsbourg (1688), laquelle entraîna la rupture des routes maritimes vers les lieux de pêche de Terre-Neuve. Reportez-vous donc à ces ouvrages si vous ne me croyez pas :
Joël Cornette, Histoire de la Bretagne et des Bretons, deux volumes, Paris, Seuil, 2005 ; réed. "Points Seuil", 2008 (grand prix d’histoire de l’Académie française, 2006)
Alain Croix, L’âge d’or de la Bretagne, 1532-1675, éditions Ouest-France, coll. « Ouest-France université », Paris, 1993
D’autre part, les historiens ont travaillé (et travaillent encore) sur les conséquences de certaines décisions prises par Colbert en matière industrielle et commerciale, je doute qu’un « nationaliste » Breton de base soit apte à trancher en la matière. Je ne me prononcerai pas sur ces questions (ma période de prédilection est le Moyen-Âge), mais tout ce que je peux vous dire c’est que vous pouvez oublier votre idée d’une politique concertée pour asservir volontairement la Bretagne, c’est du délire ! D’autres directives erratiques ont également été prises qui ne concernaient pas la Bretagne, donc évitez la réécriture de l’histoire à l’aune de considérations anachroniques.
Votre thèse d’une Bretagne opprimée et pressurée par la méchante France prend quelque peu du plomb dans l’aile à partir du moment où l’on considère l’histoire la vraie, pas les fadaises inventées par les indépendantistes Bretons pour donner une justification à leur cause qui en manque cruellement.