Certains dans les campagnes sont devenus harkis dans le contexte de guerre de subversion et de guerre de contre subversion.Les campagnes c’est à dire là où se deroulait essentiellement la guerre d’Algerie. La paysannerie etait l’enjeu du conflit car la lutte revolutionnaire/independantiste reposait sur l’appui des paysans. On ne peut pas, au grand jamais, comparer la guerre en zone rurale avec ce qui s’est passé dans les grandes villes ou en metropole. C’est sans commune mesure et la cotisation FLN n’a jamais constitué un acte de moujahid, d’ailleurs tout le monde a cotisé pour l’impôt revolutionnaire et souvent les populations etaient prises en tenaille avec des parcours divers dans une même famille . D’ailleurs en Algerie , la seule ville ayant connu une repression de masse est la ville de Skikda, sans minimiser les victimes de la bataille d’Alger ou de l’OAS à Oran à la fin de la guerre.
Sur l’enrôlement des harkis , le vidage des campagne avec parfois l’etablissement de zones interdites ( à tout humain sous peine d’être abattu)et le regroupement des gens des douars issus des zones interdites ( soupçonnées de soutien aux moujahids), la strategie fût le fait autant de la gauche que de la droite gaulienne.
Tout le monde honnête sait que ceux qui durant la guerre d’Algerie ont pu fuir vers les grandes villes et en Metropole ou en Tunisie etaient comparativement plus à l’abri que les gens restés dans les campagnes algeriennes, en zone combat parfois H24 de fin 55 à 58/59
Comparer la guerre d’Algerie à une guerre de fronts ou comparer la grande majorité des harkis aux miliciens engagés ideologiquement sous le gouvernement de Vichy durant la guerre de 40 45 en France relève de la pathologie typique française qui consiste à projeter 39/45 sur d’autres guerres et se donner bonne conscience en choisissant a posteriori et à bon compte et par procuration un camp dit de la resistance .
Quant aux immigrés , beaucoup oublient que s’ils ont emigré en France , c’est souvent parce qu’il n’avait pas de parenté moujahid pour se faire une place en Algerie independante années 70 . Leur jugement sans nuance sur les harkis demontre pour beaucoup plutôt un malaise personnel d’avoir emigré vers l’ex pays colonisateur.
Une fois qu’on a dit ça, bien sûr, des individus de tous les bords, ont été des salauds durant la guerre.
Mais la question Harkie merite un examen fouillé, nuancé ;sans concession, ni projection de fantasme, mythe et tout le tralala