Du documentaire, on comprend que le "revenu de base" est une subvention donnée à chaque individu par l’Etat, incitant chacun à travailler pour un salaire moindre, puisqu’il reçoit par ailleurs cette subvention, et gagnera au global la même chose qu’avant. Ça ressemble donc à une proposition de dépendance accru de l’individu envers l’Etat. D’ailleurs, le travailleur indépendant est décrit comme un perdant dans notre monde actuel, car "il s’appauvrit" (? !?), sans autre argument. On apprend au passage que l’impôt sur le revenu serait supprimé (pas trop difficile, il n’est payé que par un ménage sur deux et rapporte peu) et la TVA passerait à 50% (là c’est le jack-pot pour les hommes politiques, la TVA étant déjà maintenant la première source des recettes de l’Etat ; alors la multiplier par 2,5, c’est le rêve).
Sur la méthodologie du documentaire, on remarque que :
la parole n’est donnée que de manière marginale aux sceptiques et opposants du "revenu de base", pour contre-argumenter immédiatement leur propos derrière ;
quand on parle de l’Eglise catholique, c’est pour la ridiculiser : par exemple, Saint-Martin donne la moitié de son manteau à un pauvre, c’est une forme de soumission du pauvre à la condescendance du riche ; les autres religions ne sont pas citées ;
des références artistiques apparaissent dans le documentaire, elles sont toutes liées à de l’art contemporain abscons ; la parabole des "cuillères à long manches" à la fin, présenté comme un symbole de "solidarité", un "paradis", est un bonne exemple d’ineptie : qui a envi d’être nourri par son voisin de table à deux mètres de distance ?
Globalement, il y a suffisamment de clignotants rouges dans ce documentaire pour en ressortir avec une opinion défavorable au "revenu de base". Etait-ce l’effet recherché ?