AH OUI ! J’ALLAIS OUBLIER LE PRINCIPAL. IL MANQUE LE PROLOGUE, L’EPILOGUE ET LA MORALE DU REPORTAGE :
** Prologue : Il était une fois sur une petite planète, un gentil et magnanime empereur qui décida de soigner ses sujets. Il leur proposa un système de rétribution qu’il leur permit de réduire leur travail sans perdre leur sacro-saint pouvoir d’achat. Un revenu de base leur fut versé en tickets de rationnement échangeables en tout point de l’empire contre sucettes et autres chocolats.
Pris d’engouement, beaucoup purent enfin s’adonner à leurs loisirs en abandonnant leur laborieuse et pénible situation. Pendant longtemps, tout fut bien dans le meilleur des mondes.
** Epilogue : Arriva la crise mondiale mystérieusement annoncée de concert par les férus d’eschatologie et les sociologues matérialistes, irréconciliables en d’autres temps plus inégalitaires. Les tickets de rationnement ne valurent pas plus que le papier sur lequel ils étaient imprimés. Seules les monnaies sonnantes et trébuchantes en or, en argent ou en airain pouvaient êtres acceptées dans le nouveau royaume. Sans travail, et sans économies, les sujets devinrent des esclaves totalement affranchis de leurs libertés jadis tant convoitées mais jamais effleurées. L’envergure de leur frustration et la profondeur de leurs regrets n’avaient d’égales que l’immense absurdité que représentaient ces grands nombres inscrits sur leurs relevés de comptes bancaires, vestiges de leurs orgueilleux projets d’enrichissements médiocres dont une coalition d’usurpateurs millénaires avait malicieusement prémédité et précipité la déconfiture.
** Morale :
Le sujet ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvu
Quand la Shutzpah fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mars ou de kinder bueno.
Il alla crier famine
Chez l’usurière sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Au moins jusqu’à fin avril .
"Je vous paierai, lui dit-il,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. "
L’usurière n’aime pas prêter :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cet âne bâté.
Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien ! Klezmerez maintenant !