La superficialité politique de Michel Onfray
2 septembre 2012 20:28, par RantanplanJe suis effaré devant les commentaires unilatéraux qu’inspire cette vidéo.
Les DEUX ont raison : Michel Onfray et Etienne Chouard ! Robespierre est une personnalité complexe, pleine de contradictions : le meilleur y côtoie le pire, comme il arrive souvent chez les humains !
Michel Onfray (oui bien sûr, Alain Soral ne l’aime pas ; c’est vrai qu’il n’est pas très sympathique de prime abord) évoque la part d’ombre et de cruauté bien connue maintenant ; Etienne Chouard a le mérite, malgré la réputation sulfureuse de l’Incorruptible, de rappeler d’autres aspects : le suffrage universel, "l’avocat des pauvres" (il était assez riche pour se le permettre), sa soif de justice… (aspects déjà soulignés par John HARDMAN, Robespierre, éd. Longman, Londres et New York,1999 ). Alexis Martinez rappelle que la question de la justice sociale était assez tardive (1794) chez Robespierre dans la vidéo (à 19’ 45") postée sur ce site :
(http://www.egaliteetreconciliation....).
J’ai aussi beaucoup de mal à suivre Henri Guillemin dans ses analyses (http://www.youtube.com/watch?featur... )
Si M. Chouard a redécouvert des aspects intéressants de la pensée de Robespierre, faut-il pour autant réhabiliter la totalité du personnage ?... Les idées ne sont la propriété privée de personne. Elles circulent et se transforment. Qui nierait l’intérêt de certaines analyses de Marx ? Pour cette raison, Il n’est pas nécessaire de faire l’apologie du marxisme. Pour ne pas se laisser emporter par l’enthousiasme un peu naïf de M. Chouard, il faut aussi relire :
Patrice Gueniffey, La politique de la Terreur, Essai sur la violence révolutionnaire 1789-1794, ISBN 978-2070767274
Ne soyons pas manichéens. Il est important de nuancer et de circonstancier les analyses, ou alors M. Chouard risque de se déconsidérer, ce que je serais le premier à regretter. Non, je ne serai jamais "robespierriste".