Vers un nouveau désordre familial
13 septembre 2012 10:49, par ElgoJe me permettrais juste de faire une petite réflexion sur ce passage, dont je pense qu’il n’est pas en accord avec le logos :
L’enfant n’est pas une marchandise qu’on acquiert selon ses désirs. Au nom de quels principes le priverait-on du droit et du besoin d’être élevé par un homme et une femme constituant ses parents naturels ?
On ne peut pas utiliser cet argument pour trois raisons :
– les personnes seules peuvent déjà adopter, ce qui imposerait de leur faire la même critique que l’on fait aux homosexuels (même si, j’en conviens, il n’y a eu pour l’instant aucune revendication du droit au mariage des personnes seules) ;
– personne n’est parvenu à prouver que tel environnement était « mieux » que tel autre, la stabilité finale de l’adulte dépendant d’un nombre infini de facteurs qu’il est impossible de réduire à la seule homosexualité du couple parental ;
– un couple homosexuel qui s’aime vaut mieux que tous les couples hétérosexuels, dont on ne peut que regretter le taux de divorce. Cet argument du « besoin d’un père et d’une mère » revient à dire que deux homosexuels ne sont pas capables d’assumer les rôles parentaux, ce qui est infondé donc constitue une insulte.
L’ennemi primaire, ça n’est pas l’adoption des homosexuels, mais l’adoption en elle-même. Un enfant est le fruit d’une union entre un homme et une femme, et il n’est rien d’autre (si l’on excepte l’in vitro, que j’exclue de cette définition). Seuls les parents de l’enfant ont le droit de l’appeler « mon enfant », et ce dernier d’appeler ses parents « mon père » et « ma mère », puisque la filiation est un lien irréfragable.
On peut en déduire que toute appropriation par une personne d’un lien de filiation irréel est une aberration de la logique. D’ailleurs, le droit français le reconnaît, en considérant l’adoption comme une « fiction juridique », c’est-à-dire que l’État accepte comme une vérité une situation qui est incompatible avec la réalité des faits.
Naturellement, au nom de cette distinction entre l’infertilité « naturelle » ou « pathologique », les personnes potentiellement fertiles, mais souffrant d’infertilité pathologique peuvent légitimement aspirer à l’adoption ou à l’in vitro.
En conclusion, l’être humain n’est que le fruit de ses parents, et vouloir contourner cette contrainte naturelle, c’est commencer à le considérer comme quelque chose que l’on peut acqérir, comme un « bien », comme une marchandise.