Vers un nouveau désordre familial
13 septembre 2012 23:28, par Marock« un homosexuel peut tout à fait, à titre individuel, en tant que personne et s’il est âgé de plus de vingt-huit ans, adopter un enfant (loi du 5 juillet 1966). »
OUI
« En tant que concubin ou en tant que pacsé, ce droit lui sera refusé. Comme il sera d’ailleurs refusé à tout concubin et à tout pacsé, homme ou femme. »
NON, cette assertion est fausse, je suis surpris que personne ne l’ait relevé : je suis moi-même un homosexuel pacsé et j’ai adopté un enfant en tant que célibataire. Ce qui est refusé c’est qu’un couple pacsé ou un couple de concubins puisse adopter un enfant et que la filiation adoptive se fasse à l’égard des deux membres du couple. Seul un couple marié peut adopter.
Au passage, critiquer le mariage gay au motif qu’il est la raison cachée de l’adoption est une erreur puisque les homosexuels, peuvent déjà dans les faits, mais de façon individuelle, adopter un enfant qui sera donc élevé dans le cadre d’un foyer homosexuel si l’adoptant est lui-même en couple.
Il y a une erreur d’appréciation que commettent certains homosexuels qui pensent que le mariage gay leur facilitera la voie de l’adoption : quasiment aucun pays au monde n’ouvre l’adoption aux couples homosexuels. Etre homosexuel marié constituera de fait une situation qui privera déjà du droit de pouvoir adopter en France, le nombre de pupilles de la nation étant bien moindre que le nombre de couples mariés hétérosexuels souhaitant adopter, et cette situation privera ensuite de toute possibilité d’adopter à l’étranger, les seuls pays qui auraient pu à la rigueur ouvrir ce droit sont les pays ayant légalisé le mariage homosexuel, mais ils réservent en général l’adoption à leurs nationaux.
Je ne revendique rien et ne porte aucun étendard. Mon ami et moi-même élevons 3 enfants, cela se passe très bien, sauf que seule ma filiation est reconnue à leur égard. S’il m’arrivait demain de décéder, mon ami se retrouverait en grande difficulté, sans droit particulier sur nos enfants qu’il élève pourtant avec moi.
L’adoption par les couples gays qui fait tant peur doit plutôt se comprendre pour moi par la possibilité du conjoint de pouvoir adopter l’enfant de son compagnon, ne serait-ce que pour apporter un cadre juridique sécurisé au foyer que nous constituons.
Après on pourra toujours nous reprocher de mettre la société devant le fait accompli mais nos enfants n’ont rien choisi, ils n’ont pas à payer pour ce qu’ont fait leurs parents.
Mon ami et moi sommes ensemble depuis 12 ans.