Vers un nouveau désordre familial
13 septembre 2012 23:00, par Carl AndreaJe ne suis pas tout à fait d’accord avec l’article.
La théorie du genre s’inscrit au sein d’un contexte spécifique : une époque éprise de libertés et d’égalitarisme au cours de laquelle les études tendant à démontrer que la part de l’acquis était bien plus importante que l’inné ont trouvé un écho favorable dans la presse d’opinion ; l’époque où l’on a commencé à tout amalgamer en supprimant le "en droit" à la fin de la formule "tous les hommes naissent libres et égaux en droit".
Tous les hommes égaux(...) Mais égaux en quoi ?!
Depuis, si la science est revenue sur ses pas et qu’il semble que l’inné possède une part plus importante qu’escompté dans bien des domaines (et je comprend que l’on puisse trouver cela dommage), celà ne veut pas pour autant dire que la personnalité de l’individu, dont l’orientation sexuelle, n’est pas en partie le fruit d’une construction sociale. La théorie du genre n’est pas une vérité absolue sur laquelle on peut s’appuyer, elle est meme une absurdité sur le plan de la sexualité fonctionnelle, mais la logique qui la sous-tend n’en est néanmoins pas à complétement à jeter.
C’est d’ailleurs évident : si bon nombre de personnes ont peur (fantasment ?) que la légalisation du mariage gay favorise l’homosexualité (ce que l’on peut craindre en effet, s’il n’y a plus la barrière des moeurs ou si l’on crée la tentation), c’est bien parcequ’ils pensent que le social a un impact sur l’orientation sexuelle. Par un tel raisonnement, ces personnes valident la théorie du genre : n’est-ce pas là ironique contradiction ?
Non, le problème que pose la légalisation du mariage et plus encore de l’adoption des couples homosexuels (ou "homophiles" pour utiliser le terme plus exact de l’auteur de cet article), repose plutot dans le modèle de société dans lequel nous voulons vivre.
C’est bien parceque la théorie du genre possède un fond de vérité (à savoir l’existence d’un impact social en plus de l’impact génétique / biologique) que l’on doit se poser la question suivante : les règles et normes de la société sont-elles là pour permettre aux individus de réaliser tous leurs désirs ou plutot pour permettre à cette meme société de perdurer ? Je crois sincèrement que le bon sens permet de répondre très simplement à cette question.
Une dernière chose : il est bien sur possible de faire évoluer le droit naturel, cependant les valeurs, meme archaiques, sont structurantes. L’anomie (ou absence de norme) ne provoque que violences et intolérances.