Moscovici et Hollande nous plongent dans la récession
26 septembre 2012 18:04, par SeberJe suis surpris que les économistes ne rappellent pas plus souvent qu’une croissance inférieure à 3% ne dégage en réalité aucun "excédent" de richesses et ne permet pas de diminution réelle du chômage.
Donc ergoter sur les chiffres après la virgule est un enfumage total, d’ailleurs bien mis en avant par les médias friands des batailles homériques de chiffres : 0,5% ou 0,6% pour l’année, le trimestre, le semestre, le mois, l’heure ??? Mon Dieu quel suspens insoutenable, sortez vos épées en plastique et ne nappez pas !!!
L’aspect exponentiel du fonctionnement de l’économie capitaliste, brillamment mis en avant par exemple par Piero San Giorgio, explique parfaitement cet aspect qui échappe à un grand nombre de citoyens.
De plus, le mode de calcul de la croissance fait que l’appellation de "richesses" créées se révèle complètement inadapté. Prenons par exemple, le chiffre d’affaires d’une entreprise. Il suffit que celle-ci augmente ses marges ou que les prix de revient impactent le coût des produits ou services proposés pour qu’elle fanfaronne en annonçant une augmentation importante de ce chiffre, mettant en avant l’argument d’une augmentation de son activité, du nombre de ses clients etc. Double mensonge bien sûr, car l’augmentation du chiffre d’affaires n’a aucun lien avec la création de richesses en l’occurrence. Il aurait fallu qu’une nouvelle entreprise créée un nouveau service/produit destiné à de nouveaux clients consommant d’avantage que leur niveau actuel de dépenses pour qu’une part de croissance NETTE puisse être définie pour ensuite être répartie entre les différents acteurs, permettant à chacun, dans une certaine proportion et tout à la fois d’accroitre ses activités, son bien-être, ses revenus, ses dépenses, selon la position de chaque acteur dans cet ECO-système.
A la limite, le critère du pouvoir d’achat pourrait servir d’indicateur mais il reste toujours étonnamment flou quand il est évoqué et reste un critère participant à l’alimentation de la pensée libérale, progressiste, consumériste et anti-écologique du capitalisme. Il est donc indispensable de sortir de ses catégories définies par l’adversaire si l’on veut lutter efficacement contre l’appauvrissement généralisé de notre société.