De l’indépendance énergétique américaine
30 septembre 2012 19:27, par Smart gridRéflexion personnelle complémentaire : 1/4
De l’énergie et de la démocratie ou « A qui pose réellement problème le « dumping » chinois sur les modules photovoltaïques »
S’il est aujourd’hui un sujet qui occupe les médias, c’est étrangement (au regard du poids de la filière) le dumping des chinois sur leur industrie solaire photovoltaïque.
On pourra d’abord constater que dans la longue histoire de l’énergie depuis l’industrialisation au 19ème siècle, les accusations de dumping paraissent bien légères en comparaison des lobbyings, collusions, conflits d’intérêts ayant aboutit à des monopoles et souvent à des guerres dont le grand « avantage » est que leurs conséquences étaient loin de chez nous (…)
Ensuite, on peut affiner l’analyse en faisant remarquer que le moment n’est pas anodin : la critique intervient juste au moment où la production d’énergie électrique d’origine solaire photovoltaïque (habilement qualifiée de chère depuis des années) atteint la « parité réseau ». C’est-à-dire au moment où son coût de production est équivalent au reste du mix énergétique dans de nombreux pays du sud et dans la moitié sud de la France en particulier (nous verrons que les tenants de la politique énergétique française n’ont absolument pas les mêmes raisons de lutter contre l’industrie photovoltaïque chinoise que l’Allemagne par exemple).
Au moment où le coût est donc plus la raison invocable (même si peu de français le savent), il intervient une nouvelle « raison » de repousser la transition énergétique dont on nous parle beaucoup mais qui doit être bloquée du côté d’Arles.
« Dumping » : l’accusation est lancée. Mais qui remet en cause les pratiques chinoises ?
Il est important de revenir sur l’histoire. Comment qualifier le comportement du secteur de production d’énergie français depuis la seconde guerre mondiale ?
La France opte sous l’impulsion de De Gaulle (indépendance militaire oblige) puis accélérée par Valérie Giscard d’Estaing pour une stratégie de « tout nucléaire ».
Comment s’est donc structurée cette filière civile si ce n’est par le financement public de la recherche par le CEA, de l’armée qui fournit de nombreux éléments (combustible).
Qui paye les coûts exorbitants de surveillance des installation par les forces de l’ordre et l’armée ? EDF, opérateur unique ?
Qui finance les casernes de pompiers, qui paye les unités en alerte ? EDF société où il fait bon être employé et défendue bec et ongle par les syndicats ?