Une chanson pour Gaza : le CRIF pour la censure ?
4 novembre 2012 16:46, par faridoBonjour à tous. Dernièrement j’ai posté le poème de Dieudonné "Palestine", pour commenter la vidéo "Territoires occupés" du 29 Octobre (Match de Basket à Chalon-sur-Saône). Cela me semblait propice. Allez hop, je réitère :
Je suis né ici sur ce bord de méditerranée, dans ce paradis ensoleillé. Palestine, Palestine.
C’est ici que mon père, que mon grand père et tous ceux d’avant sont enterrés dans la chair de ta terre, Palestine, Palestine.
C’est dans la maison en ruine derrière le champ d’olivier, là-bas, que nous avons chanté, ri, dansé, vibré même comme les cordes de cette guitare manouche, pincé au cœur, cueilli comme des fleurs. C’est là que nous avons pleuré aussi, pleuré. Difficile d’expliquer pourquoi on est attaché à un endroit, jusqu’à qu’une armée débarque chez toi.
Au début, ils ont tiré en l’air. Ca fsait du bruit, c’était gentil et puis, ils ont tué mon père et puis mon oncle et puis mon frère, ont fait brûlé la maison, détruit jardin et plantation pour y installer leur colons. Nous, femmes et enfants déportés jusqu’à ce camp de réfugiés, sale, froid, on y était entassé. Seul au loin le son de cette guitare tzigane me donnait encore la force de résister, la force de respirer. Mélodie des gens du voyage, musique des déracinés, elle m’a fait oublier le mal. J’avais douze ans, ça fait dix ans et me voilà maintenant une bombe scotchée au bidon, aspiré dans ce grand syphon, liberté pour toi Palestine.
Je vais vous faire danser joyeux colons sur le son de mon canon, aujourd’hui je suis chef d’orchestre réglant ma note sur celle du temps, ce temps gitan sur lequel je virevolte encore en joyeux papillon. J’arrive, j’arrive, frissonnant destin tel un coup de cymbale ponctuant les violons. Yé ma Palestine. Tu me vois descendre de l’autocar au milieu de tous les regards. Y a mon cœur, y a la peur, y a le son de guitare, anonyme passant, je souris à l’enfant et puis au milieu de la rue, je te vois bel inconnu. C’est toi, je t’ai choisi. V-ai-je te prendre par la taille et faire danser nos entrailles, j’entends d’ici les cris d’effrois déchirer le silence provoquer par ce doigt. Y a mon souffle qui s’accélère, manque d’oxygène, ton regard qui me fixe, tu comprends. Ton sac qui tombe, la pomme qui roule. Reculez, il est trop tard petite, y à mon doigt qui se crispe, puisque l’on ne peut vivre tous les deux, crevons ensemble Palestine.