Entretien avec Alexandre Douguine sur la 4ème théorie politique
13 novembre 2012 03:24, par PlatonPlotin" La démocratie est un dévergondage sentimental, le fascisme un dévergondage passionnel, le communisme un dévergondage intellectuel." Cette aphorisme de Raymond Abellio (un penseur passé du marxisme pour arriver à la Tradition, ayant eu une certaine influence sur A. Douguine et Jean Parvulesco, en autres) peut donné une idée des limitations inhérentes aux grandes Idéologie modernes.
Ces idéologies modernes ne sont, en dernière instance, que des idées religieuses (et même métaphysiques) sécularisées, et ainsi transmuées en systèmes de pensées et d’organisations sociales rigides et dogmatiques. En ce sens, comme le remarque Guénon (et d’autres dont bon nombres de marxistes), l’Absolutisme prépare bien, par la notion montante de l’Etat, au monde moderne. Il n’y a qu’à voir Colbert ou Richelieu, qui malgré leur génie, substituent en quelque sorte la raison d’Etat à la raison Divine. Par exemple Richelieu soutiendra des protestants par raison d’Etat : ici l’Etat devient plus important que Dieu.
Pour le communisme et la démocratie de Rousseau ou de Robespierre l’égalité est divinisée. Cette idée est présente en germe chez les chrétiens : tous égaux devant Jésus-Christ même si l’on ne l’est pas dans le monde social.
Pour le fascisme : l’ordre et l’autorité sont divinisées (voir la race). Cette idée est présente dans toute les traditions dont le pouvoir est subordonné à des Vérités dites transcendantes et éternelles.
Pour la démocratie libérale c’est la liberté (prétendu liberté) qui est divinisée. Ces idées sont présentes chez tout auteur traditionnel à connotation métaphysique. De Platon à Saint Augustin à Saint Bernard il y a cette idées que l’Homme a le choix de faire le bien ou le mal. Et la liberté, chez eux, consistent à agir selon Dieu (chez Kant la liberté c’est agir selon la Morale) de son propre gré, à librement élever son esprit en se contraignant soi même. Pour eux le jouisseur de l’illimité n’est pas libre mais soumit aux sens, au monde, aux opinions : au changeant.
Toutes ces Idées (au sens platonicien) représentent des aspirations et besoins élémentaires de l’Homme. Elles sont INSEPARABLES sous peine d’en arriver à un dogmatisme, à un fétichisme de la classe, de la race, de la liberté...
Alors quelque part les aspirants à l’ordre, à la cohésion social ou racial, à la liberté... ont tous à la fois tort et raison. C’est à notre génération, les amis de faire des synthèses !
VISONS L’HOMME TOTAL !