Franck Abed présente "Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme", d’Augustin Barruel
15 novembre 2012 15:18, par nanabelQuand la société française se porte bien, les français (terme générique) ne remettent pas en cause l’histoire de France qu’ils ont appris à l’école. Mais quand elle sombre dans une crise profonde, les français se retournent sur leur histoire, pour voir, si par hasard, leurs ancêtres n’avaient pas fait d’erreur. Ils se posent alors toutes sortes de questions qui ne leur venaient pas naturellement.
1300 ans de dynasties monarchiques contre 223 ans de république. Si l’on prend en compte uniquement l’histoire sur le nombre des années, c’est comme si on mettait sur un ring de boxe le tenant du titre de catégorie super poids lourd contre un challenger poids plume. L’issue du combat est connue d’avance.
La révolution française revient sur le devant de l’histoire à chaque fois que les français perdent leurs points de repères, qu’ils doutent de leur avenir, qu’ils pressentent que leurs valeurs sont attaquées par une ingérence extérieure. Ce fût le cas au début du XXè siècle, juste avant le front populaire, puis au passage de la 5è république, quand les opposants de De Gaulle ont dit qu’il gouvernait comme un roi et c’est encore le cas aujourd’hui par le rattachement de la France à la toute nouvelle Fédération des Etats-Unis d’Europe.
D’ailleurs la situation catastrophique de la société allemande remet, chez eux aussi, sur le devant de leur histoire la période Bismarck. Les historiens Bismarckiens révisent leur histoire en reconsidérant le Second Reich comme le point de naissance de l’Allemagne moderne. Les débats se télescopent sur le web, les allemands redécouvrent leur histoire sous un autre éclairage que celui qu’ils ont appris dans les livres scolaires et quelques uns d’entre-eux imagent une reconstruction de l’Empire Germanique, tel qui l’était au XIXè siècle, une grande alliance d’Etats d’Europe, allant de la mer du Nord à la Turquie et de la Lorraine à la Hongrie, avec à sa tête un Empereur.
Il semblerait que de chaque côté du Rhin, la construction européenne ne fait pas l’unanimité. La Fédération des Etats-Unis d’Europe, ça donne F.E.U.E. Elle est donc déjà morte !
Ceci dit, je suis une capétienne de lignées à la fois Lorraine, Bretonne et Bourguignonne. Une éventuelle ré-instauration de la monarchie ne me pose aucun problème de valeurs. Mais je constate que les divisions entre légitimistes, orléanistes ou bonapartistes sont loin d’une entente cordiale. Et là, il n’y a aucune réconciliation possible. La monarchie n’est pas prête de revenir.