Le cerveau a t-il un sexe ? Oui.
Sexe = mode de reproduction inné.
Les femelles et les mâles d’une même espèce ont-il la même intelligence ? Oui.
Intelligence = capacité cognitive.
D’après les éthologues, quand 2 cerveaux présentent des différences d’intelligence distincte, alors on a à faire à 2 espèces différentes. Il ne peut donc pas y avoir de différence d’intelligence entre une femelle et un mâle d’une même espèce.
Jusque dans les années 60, il y avait 2 écoles de pensées qui s’affrontaient radicalement.
L’école behavioriste qui insiste sur l’adaptation à l’environnement et l’acquisition des comportements par l’apprentissage (les behavioristes nient l’existence de comportements innés).
L’école de la psychologie finaliste, selon laquelle les comportements sont entièrement instinctifs. Pour eux, tous les comportements sont pré-formés avant la naissance.
Le professeur Lorenz (prix Nobel de physiologie en 1973) a pu démontrer que certains comportements sont inscrits dans le génome. Ils sont instinctifs et sont généralement liés à la survie de l’espèce. Le sexe est donc inné, même si l’on est capable d’avoir des comportements adaptés et variables selon l’environnement social, ethnique, culturel, etc.
Lorenz met en évidence que les comportements ont un fondement physiologique indépendant. Ils reposent sur un mécanisme de coordination centrale et une production endogène d’excitation, qui permettent de répondre sélectivement aux stimuli de l’environnement. Tant qu’un comportement n’est pas utilisé, il est inhibé par l’appareil physiologique, ce que l’on représente sous la forme d’un "seuil d’activation". Un comportement ne se déclenche que par la conjonction d’une excitation interne élevée et d’un stimulus externe correspondant qui provoque le dépassement de ce seuil d’activation. À cela s’ajoutent des mécanismes d’apprentissage qui modifient ces seuils. La réaction conditionnée à un stimulus fait partie d’un cycle régulateur, dans lequel la réussite ou l’échec du comportement conditionné agissent sur son facteur déclencheur, le seuil d’activation. Cela permet ainsi la vérification de sa valeur adaptative (est-il favorable ou non à la conservation de l’espèce ?) et par suite son encouragement ou sa suppression par modification du seuil d’activation.
Il est donc possible de changer les comportements par stimuli externes, mais si le conditionnement se traduit par un échec pour la survie de l’espèce, il ne sera plus activé par le cerveau.