Pourquoi les députés UMP veulent enquêter sur la théorie du genre ?
12 décembre 2012 01:49, par BrigitteQue ce soit la droite ou la gauche qui veuille remettre en question cette "théorie du genre", je suis pour et j’espère que la conclusion s’imposerera : tout d’abord ce mot de "genre" est une façon politiquement correcte et hypocrite de ne pas dire "sexe" car à l’époque du porno partout, on a peur de ce mot, pensant par erreur que le sexe n’existe pas en-dehors du porno.
Les rôles traditionnels assignés aux hommes et aux femmes découlent de et sont adaptés à leur physique. Cela tombe sous le sens mais justement, dès que le féminisme entre par la porte le bon sens s’échappe par la fenêtre.
Et si cela vient des Etats-Unis c’est une garantie de qualité pour la plupart des têtes penseuses de l’Hexagone, bien à tort d’ailleurs.
Pour mémoire, la "théorie du genre" est née quand en 1970 l’ avocate Ruth Bader Ginsburg, travaillant pour l’ACLU (American Civil Liberties Union, un fief crypto-communiste) a attaqué l’Air Force en justice au nom d’une femme enceinte qui y était capitaine, et à qui son employeur avait donné le choix soit d’avorter soit d’être licenciée.
Son argument était que si les hommes bénéficient d’un congé maladie lorsqu’ils sont malades, les femmes ne devraient pas perdre leur emploi lorsqu’elles sont enceintes.
Mais il y a à la base de toute cette théorie une erreur fondamentale, qui est d’assumer que le rôle traditionellement masculin de gagne-pain a une valeur supérieure au rôle traditionnel de la femme. En effet, tout le raisonnement de Ginsburg repose sur le droit des femmes, au nom de l’égalité des sexes devant la loi, à reprendre leur carrière aussitôt après avoir accouché. Car à droits égaux, l’Air Force ne saurait imposer des restrictions aux femmes plus grandes qu’aux hommes, juste parce que ce sont les femmes qui tombent enceintes, ce que Ginsburg appelle "la discrimination de grossesse". Toute la théorie en question aujourd’hui repose sue cela.
On voit bien que nulle place n’est faite à l’enfant nouveau-né puisque la femme revendique le droit de reprendre le travail après juste une petite absence pour accoucher. Alors que traditionnellement c’est la complémentarité qui unissait les couples, celle-ci est désormais niée au nom de l’égalité et le bébé est jeté avec l’eau du bain.
Référence en anglais format pdf sur le site de Yale University :
http://www.law.yale.edu/documents/p...