Défense : il manque 204 millions d’euros pour payer les soldes avant la fin du mois
24 décembre 2012 21:38, par ravacholCette lettre d’un combattant de l’Aurès, rapportée par l’écrivain latin Suétone, mort en l’an 160, a été écrite voici plus de 18 siècles par le centurion Marcus Flavinius à l’un de ses cousins de Rome, Tertullus, alors qu’il servait à la 2e cohorte de la légion Augusta, au camp de Nambèse, en Numidie, c’est-à-dire dans l’actuel Constantinois.
“On nous avait dit, lorsque nous avons quitté le sol natal, que nous allions défendre les droits sacrés que nous confèrent là-bas tant d’années de présence, tant de bienfaits apportés à des populations qui ont besoin de notre civilisation et de notre aide.
Nous avons pu vérifier que tout cela était vrai, et parce que c’était vrai, nous n’avons pas hésité à verser l’impôt du sang, à sacrifier notre jeunesse, nos espoirs.
Nous ne regrettons rien. Mais alors qu’ici cet état d’esprit nous anime, on me dit que dans la ville se succèdent cabales et complots, que fleurit la trahison, et que beaucoup, hésitants, troublés, prêtent des oreilles complaisantes aux pires tentations de l’abandon, et vilipendent notre action.
Je ne puis croire que tout cela soit vrai, et pourtant des guerres récentes ont montré à quel point pouvait être pernicieux un tel état d’âme, et où il pouvait mener.
Je t’en prie, rassure-moi au plus vite, et dis-moi que nos concitoyens nous comprennent, nous soutiennent, nous protègent, comme nous protégeons nous-mêmes la grandeur de l’Empire.
S’il devait en être autrement, si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur les pistes du désert… alors que l’on prenne garde à la colère des légions !”.
a mediter...