Non, la crise de la zone euro n’est pas finie
29 décembre 2012 20:24, par GoOnLe calme actuel n’est dû qu’à trois éléments, et quels éléments :
l’annonce de la création du MES, qui est en pratique a) un outil financier pour prendre contrôle des finances publiques d’un pays s’il part en vrille b) un levier de dette au niveau européen à un niveau dément, 700 MdE, pour se faire c) une hypothèque obligatoire prise sur les ressources des principaux états, leur or en particulier, contre leur gré si nécessaire. Pour la France, c’est 200 MdE !
la mise en place d’une "union bancaire" qui est en pratique la possibilité pour la BCE la possibilité d’une intervention directe dans le système financier d’un pays de l’U.E, et donc, sa prise de contrôle de facto.
l’annonce par le Draghi que la BCE intervenait à banquet ouvert ce qui signifie a) que n’importe quelle banque européenne peut apporter ses créances, toutes ces créances, en échanges de nouveaux prêts (quoi que soit la qualité des dites créances…) qui font sont activité, le tout entre 0 et 1% d’intérêt b) que ces mêmes banques peuvent alors, d’une part se refinancer (pour leurs crédits, leurs interventions sur les marchés boursiers, etc), évitant le grippage du marché de la dette secondaire (interbancaire, qui pèse 6 trillons d’euros) c) d’autre part prêter aux Etats autour de 2% (marge : 1%, mais sur des montants considérables ; 170 MdE pour la France, en 2013). Etats dont le financement est donc assuré. Mais au prix d’un gonflement titanesque du bilan de la BCE, qui pèse aujourd’hui 3,3 trillons d’euros, plus que la FED des USA !.
En résumé on a mis en place un énorme pontage cardiaque externe aux économies et aux Etats européens, fondé sur des gages, des dettes, et le commerce / troc de créances bancaires dont la qualité n’est plus contrôlé (et pour cause, elles sont pourries).
Et pour que ce pontage d’endettements ne soit pas, sur le papier, complètement dingo, on a déclenché dans tous les pays des politiques d’austérité agressives qui, pour l’essentiel, repose sur des chocs fiscaux (particuliers, entreprises) et plus marginalement sur le contrôle ou la réduction des dépenses publiques inutiles (en France, c’est 0, en pratique).
Mais il y a deux soucis…