Le Merluchon. Scène II - Acte II.
Oh grands maitres, comme tout ce que j’entreprends me réussit à souhait ! Plus d’hésitation, plus de crainte ! tout mon plan est dans ma tête. C’est sottise de confier une grande affaire à un cœur perfide. Les choses sont ce qu’on les fait, elles ont l’importance qu’on leur donne. J’ai si bien préparé dans mon esprit un double et triple renfort de ruses et de perfidies que, en toute rencontre avec l’ennemi que vous êtes, fort de la vertu de mes artifices, de mon industrie, de ma malice, de ma rouerie, sans peine je vous vaincrai, sans peine, grâce à mon adresse, je vous dépouillerai grand Maitres ! Mais ne vous en faites guère ; face à cet ennemi commun, le mien, le vôtre à tous, je vais joliment le battre en brèche ; j’enverrai à mes ennemis la peur et la fuite, pour leur apprendre de quel race je suis. Il me sied de faire des actions d’éclat, dont la gloire dure de longues années après moi.... Mais que vois-je là ? qu’est-ce que cet inconnu chauve qui s’offre à mes yeux ? Je suis curieux de savoir ce qu’il cherche avec ses concepts ! Cachons-nous par ici pour surprendre ses intentions.