Mouais, à mon avis il faut relativiser cette "réindustrialisation" des USA pour deux raisons principales :
déjà elle restera partielle, et surtout, ses effets positifs sur l’économie seront probablement contrebalancés par une délocalisation accrue des emplois de service (téléphonie, etc.)
ensuite, elle intervient après la destruction de la classe ouvrière américaine ; dans l’automobile, les salaires des ouvriers ont été divisés par 4 et les conditions de travail ne sont en réalité plus très éloignées de celles des ouvriers chinois : on ne parle donc pas d’un retour à la classe moyenne puissante et organisée des années 50 à 80, mais d’un sous-prolétariat démoralisé et endetté, donc corvéable à merci, faisant table rase de tous les progrès sociaux et économiques obtenus après la guerre.
Et puis là je vais faire preuve de cynisme, mais cette "réindustrialisation" cache peut-être des motifs moins avouables. Après tout, dans la perspective d’un conflit, il faut bien disposer d’un outil industriel et de la main d’oeuvre formée pour produire l’effort de guerre ....