Un message des années 30 aux "socialistes" de l’an 2000
20 février 2013 13:28, par RoloSans entrer dans la comparaison entre ce que le mot "socialiste" désignait entre aujourd’hui et cet enregistrement (on voit bien à l’époque qu’ils sont communistes sans pudeur, alors que maintenant c’est quasiment du capitalisme teinté de sociétalisme hypocrite), j’ai toujours aimé ces ponts entre les époques, les messages d’autrefois, ça a un côté un peu magique.
Le début est assez drôle, où il a vu juste sur l’évolution de la technique :
les déplacements mondiaux en quelques heures
les communications audio-visuelles instantanées
...mais où il est complètement dans le faux sur l’évolution de la morale politique, en disant que d’une touche on obtient la parole du maître de conférence. Parce que de nos jours, les discours contradictoires c’est fini, tout le monde s’en fout de ce que pense l’auditoire. Au mieux il est déjà conquis (questions-réponses dans une conférence où le public est grosso-modo déjà acquis), au pire c’est des huées et la sécurité qui met tout le monde dehors, parce qu’aucune contradiction n’est jamais prévue.
On est bien loin de Degrelle dont les discours étaient presque tous contradictoires, et où lui-même s’était fait connaître parce qu’il avait pris la parole pendant les discours socialistes, ses rivaux jurés. Comme quoi, à cette époque, on pensait ce qu’on voulait, et on avait les couilles de le défendre face à l’adversité.
Aujourd’hui au mieux on a un blog personnel où l’on censure farouchement toute contradiction, alors qu’au contraire un blog, presque toujours anonyme et insignifiant, est le meilleur endroit pour accepter la contradiction et potentiellement reconnaître son erreur et sa défaite, car tout le monde s’en fout et on peut apprendre sur soi-même sans effet secondaire, genre humiliation publique.
Un autre truc qui me gêne là-dedans est qu’il moque un peu sa technique, en se plaçant presque par humour en victime, en omettant de préciser que la propagande par disque ou télévision les plaçait déjà en position d’élite (c’est d’ailleurs pour ça qu’il plaisante là-dessus). L’internet d’aujourd’hui, anonyme et surchargé, correspond en terme d’impact aux discours sur une table de bistro de l’époque. C’est lui, avec ses disques et sa télévision, qui correspond aux grands médias actuels avec ses moyens dernier cri qui touchent le plus grand nombre. Aujourd’hui, un pareil document plaisanterait sur les chaînes de télévision personnelles.