Je contemple avec impatience mon billet que j’ai épinglé au mur.
Pour moi, ce sera le 30.
Quant on vit en apnée sociale depuis des années, la simple perspective de pouvoir enfin reprendre une bonne bouffée d’air pur est euphorisante en elle même.
Pour tout ceux qui, comme moi par exemple, sont bunkersisés et isolés, à la ville comme à la campagne, jusqu’au au plus profond de leur propre famille.
Et qui auraient perdus les pédales depuis belles lurettes sans Internet.
Je peux vous dire que se trouver au milieu de plusieurs milliers de personnes qui vivent dans le même monde, c’est une orgie pour le moral.
Si j’habitais Paris, je sais où j’irais pour me sentir moins seul.
Mais en province, tu es au beau milieu du troupeau.
Un troupeau soumi.
Et qui en redemande encore et encore.
Des esclaves reconnaissant en somme.