Après Chypre, Malte ou le Luxembourg pourraient-ils couler avec leur secteur bancaire ?
3 avril 2013 14:11, par TremahVoilà le résultat de la nouvelle alliance anglo-allemande que l’on a vu à l’œuvre durant le dernier sommet européen consacré au budget.
En échange de leur soutien à la politique austéritaire de Merkel, qui a permis à l’Allemagne de s’émanciper définitivement du carcan de "l’amitié franco-allemande", les Anglais ont aujourd’hui les coudées franches pour faire le ménage dans le système financier européen en détruisant tous les paradis fiscaux concurrents, ce qui aura mécaniquement pour effet d’aspirer les capitaux en fuite dans les circuits financiers de l’Empire.
Car évidemment, ni Jersey, ni l’Irlande (où sont installés tous les QG des grosses multinationales américaines) et, in fine, la City elle-même, ne seront jamais inquiétées par la soudaine frénésie régulatrice de Bruxelles.
Comme disait Christophe Lambert, à la fin il ne peut en rester qu’un.
Christian Schulz, un économiste de la Banque Barenberg à Londres, partage cet avis. « Le Luxembourg doit maintenant expliquer pourquoi son système financier est si gros. Rien que cela devrait susciter de l’inquiétude pour les gens qui ont de gros dépôts là-bas »
En gros c’est un peu comme si un junkie accro au crack demandait à un alcoolique de rendre des comptes sur sa dépendance.
Enfin bon, tout cela illustre finalement la grande fragilité des petits pays fédéralistes qui ont tout misé sur le développement exponentiel du secteur financier et le parasitisme fiscal - avec l’aval de l’UE.
Les petits émirs luxembourgeois eurocrates qui avaient pris l’habitude de nous tancer et de nous donner des leçons de gestion vont sans doute être ramenés brutalement à la réalité du rapport de force ... l’ironie du sort étant que ces petites blanchisseuses fédéralistes, souvent opposées à la France sur le plan de la fiscalité, vont être saignées à blanc par leurs anciens sponsors de la City et de l’UE, la situation ne manque pas de sel !