Projet Fioraso, anglais en maternelle : le gouvernement trahit la France
8 avril 2013 11:37, par GotfriedEn France, on a quand même un gros problème avec toutes ces personnes qui, vivant dans leur délire passéiste, s’imagine qu’en se mettant la tête dans le sable ils empêcheront des mouvements qu’ils sont incapables de comprendre de se produire.
Le français reste la langue nationale, et le sera encore très très très longtemps, parce que c’est celle qu’on parle tous, et dans laquelle on baigne dès la naissance. Il est important de le maîtriser, d’en connaître la littérature, etc... Cependant, et c’est juste un fait, l’anglais est la langue de communication internationale par excellence, comme à une époque ce fut le latin, et comme l’arabe s’est répandu avec l’islamisation au point de quasiment éradiquer les langues vernaculaires. Le français tel qu’on l’écrit et le parle a d’ailleurs lui-même causé la disparition d’une quantité faramineuse de dialectes, avec tout leur vocabulaire qu’on retrouve dans les patronymes et les toponymes, aujourd’hui de signification obscure, perdue pour l’éternité.
Le monde change, et défendre son identité ne peut se faire efficacement que si on a bien les yeux en face des trous. L’époque où le français était la langue diplomatique par excellence, et que l’on se devait de parler dans toutes les cours royales et impériales d’Europe pour être à la mode est révolue. Ca ne veut pas dire qu’on doit l’abandonner, ni même qu’on va l’abandonner, ça veut juste dire qu’on va subir ce que quantité d’autres peuple ont subi quand c’était le français qui était la langue "impérialo-nomado-mondialiste" : apprendre et maîtriser une autre langue pour la communication avec le reste du monde. Est-ce donc si terrible ?
De manière générale, apprendre d’autres langues, si possibles un peu éloignées de sa langue maternelle (et le français étant un langue romane, apprendre une langue germanique est excellent, compléter par la langue sémite ou slave serait un complément précieux), développe prodigieusement la capacité de penser, en variant les signifiants (les mots) et les signifiés (ce qu’on entend/veut dire par ce mot), parfois de manière extrêmement subtile. Ca introduit de la précision, mais en même temps une capacité de compréhension au delà même de ce que l’on connaît (on se forme tout seul à la linguistique à force de rapprochements et de déductions).