Paradoxe n°2.
L’or ne procure aucun revenu et n’a donc pas de valeur fondamentale. L’or n’est donc pas un actif mais une réserve de valeur. Le problème est que la valeur que l’on lui donne est auto-référentielle : "je crois dans l’or parceque les autres y croient". Il n’y a donc pas de différence de fond entre une monnaie fiducière et l’or quand au processus de valorisation qui est purement conventionnel et collectif dans les deux cas.
L’avantage essentiel d’une monnaie fiducière comparée à l’or est sa dématérialisation qui permet d’adapter la masse monétaire à la production (travail) de façon extrêmement flexible, ce qui n’est pas le cas avec l’or. C’est la raison pour laquelle l’étalon-or a été abandonné.
Plus prosaïquement et à l’intention de ceux qui envisageraient d’investir dans l’or, les mines d’or se vautrent en bourse depuis quelques temps ce qui constitue un indicateur avancé d’une continuation de la baisse de l’or physique (qui a perdu 20% sur les 6 derniers mois).
Il faut aussi bien prendre en compte que l’or n’est rien d’autre qu’une matière première (comme le pétrole). Sur les matières premières, les prix fluctuent de façon cyclique à moyen terme du fait de l’inélasticité de l’offre par rapport à la demande. En clair, la demande peut augmenter rapidement (en particulier du fait de la spéculation) sans que l’offre ne suive du fait du temps nécessaire à mettre en production des sites d’extraction devenus rentables grâce à l’augmentation du prix de vente. Mais le phénomène fonctionne aussi dans l’autre sens, lorsque la demande baisse, les sites d’extractions ne sont pas fermés pour autant ce qui entraîne un accroissement de la production et une baisse des prix.
L’or est sur un cycle haussier depuis plusieurs années maintenant. Si vous achetez maintenant vous prenez le risque d’acheter en haut de cycle ou pour être plus précis au début d’un cycle baissier...