L’opposition contrôlée - De Goldstein à Soros et au-delà
2 mai 2013 01:02, par arkhamian
Intéressant cet article. Je viens de finir "Le Capitalisme de la Séduction" de Michel Clouscard. Le fond de l’analyse est exactement le même : récupération de la contestation, au sens large, par la classe dominante, afin d’en faire une arme au service de son hégémonie. Le signifiant idéaliste prend la place du "procès de production" (on pourrait dire ici de la réalité du terrain), donc de la réalité des rapports de classe. La marginalité devient progressivement, et paradoxalement, l’essence même du conservatisme (capitaliste en l’occurence) grâce à l’attraction du mondain. Mondain qui reste dominé par la classe possédante disposant des moyens de communication (et de production), tout en se faisant passer pour le libérateur de tout et de tous. La pose contestataire devient ainsi standardisée, machinalisée, d’autant mieux acceptée par le vulgaire qu’elle flatte ses pulsions hédonistes et ses prétentiçons altruistes sans, en apparence, demander rien en retour. L’alternative est ainsi entièrement circonscrite aux limites imposées par la classe dominante sans que la majorité ne s’en rende compte. Et les idées s’imposent d’elles-mêmes, sans nécessité de coercition violente.