Le PCF avait, reconnaissons-le, mal entamé le nouveau siècle. Les jeunes barbes qui s’en réclament ne risquent pas d’être particulièrement versées en histoire. Ou en quoi que ce soit. Leur connaissance se borne au costume qu’il sied d’adopter quand on est un vrai marxiste ainsi qu’à la dizaine de mots creux dont on poudre ses tirades.
À suivre leur consternante déduction, le Royaume-Uni a longtemps abrité un nid d’hitlériens, bien après l’éviction de la famille Plantagenêt. L’antifa, as de l’apocope cancre, confond de toute façon le nom d’une dynastie avec celui d’une margarine. Mieux valait quitter les lieux.
Rien ne se perdit au change. Même, la conférence y a gagné. Après tout, une allocution dans un jardin, tandis que, confinées, les chevelures grasses et la crasse ignorance se frottent l’une à l’autre, éclate d’exquise ironie philosophique. Mon goût, teinté de jansénisme, me porterait plus à l’austère portique.
Mais à trop bouder ses plaisirs on gâte la compagnie. La tapette sur le popotin des révolutionnaires acnéiques, expérimentant jour après jour — qui en douterait ? — l’âpre réalité du processus de production, charmerait les plus pessimistes admirateurs de Pascal.